Résistance pacifique

Karol dans la résistance

Karol est un pacifique. Il déteste la violence et le manque de respect de la dignité humaine. Il résiste à l’occupant nazi par la culture et la prière.

Sous l’occupation nazie, la liberté des polonais est brimée et tout ce qui a un lien avec la culture polonaise et la religion est persécuté et supprimé. Les intellectuels, les étudiants, les prêtres et les religieux sont particulièrement recherchés et maltraités, souvent emprisonnés ou déportés.

Les professeurs avaient commencé en avance l’année universitaire, vu la menace du régime nazi déjà avant l’invasion de la Pologne, mais elle doit être interrompue en raison des persécutions des enseignants, dont beaucoup seront arrêtés et déportés où ils mourront presque tous. Les universités sont donc fermées. Le matériel, les livres et les bibliothèques sont massacrés par l’envahisseur.

Madame Szkocki et quelques professeurs de littérature donnent des cours clandestins aux étudiants universitaires, cours auxquels Karol participe assidument, au risque de se faire arrêter et même tuer. Pour lui, c’est une manière de résister à l’oppression de son peuple. Madame Szkocki continue à organiser des rencontres artistiques et culturelles chez elle, comme avant la guerre. L’ambiance est moins détendue, mais Karol monte quand même quelques scènes de théâtre et récite des vers de poètes polonais.

Il continue aussi à jouer du théâtre, en petit groupe, et donne des représentations clandestines chez des privés. C’est un théâtre rhapsodique, comme lui a enseigné Mieczyslaw Kotlarczyk, avec très peu de décor, mais où les mots et leur déclamation sont essentiels.

Karol s’engage aussi dans l’organisation clandestine UNIA, qui est une union de résistance culturelle et spirituelle catholique. Elle avait été fondée par un poète et dramaturge, Jerzy Braun, représentant connu du messianisme littéraire polonais. Elle est inspirée de la pensée chrétienne. Monseigneur Sapieha, primat de Pologne, la soutient activement. Ses membres pratiquent les principes de la morale chrétienne dans leur vie quotidienne, dont leur vie publique. Certains s’engagent aussi dans le combat contre le nazisme et surtout pour la protection des Juifs, en les cachant et en leur fournissant des passeports. Karol ne participe que très peu à ce type d’activité, mais est très actif dans la résistance culturelle et spirituelle.

Sa forme de résistance est pacifique mais très forte. Il a toujours un chapelet dans sa poche, qu’il peut tenir dans sa main comme soutien, quand il a peur en marchant dans la rue ou quand il y voit des drames de personnes maltraitées ou tuées, le plus souvent des Juifs.

Il entre aussi dans le groupe du « Rosaire vivant », luttant par la prière du chapelet, contre le mal, l’oppression et la guerre.


Références :
L’enfance de Jean-Paul II, Alain Vircondelet, Editions Artège, 2015
Pope John Paul II, The biography, Tad Szulc, Scribner, 1995

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