Père et mère Wojtyla avec Edmund

Père et mère

Monseigneur Wojtyla s’intéresse à l’amour humain et écrit plusieurs œuvres à ce propos. Ici, il traite de la paternité et de la maternité.

En 1964, Monseigneur Wojtyla écrit une pièce de théâtre sur la solitude, la paternité humaine et son lien avec la paternité divine, la maternité humaine dont celle de Marie : « Le rayonnement de la paternité ». Un des fils conducteurs est aussi l’interaction créative des personnes, c’est-à-dire que le père ne peut devenir père que grâce à la mère, et vice versa.

Dans « Le rayonnement de la paternité », la Mère parle ainsi :

« N’aie pas peur. Cela doit faire mal. C’est une douleur semblable aux douleurs de l’accouchement. La femme sait sur la génération infiniment plus de ce qu’en sait l’homme. Et elle le sait surtout par la souffrance liée à la génération. L’une et l’autre sont son mystère. La maternité, toutefois, représente une expression de la paternité. Elle doit toujours retourner au père pour prendre de lui tout ce dont elle est l’expression. C’est en ceci que consiste l’irradiation de la paternité.
On retourne au père à travers le fils. Et le fils à son tour nous restitue l’époux dans le père. Ceci est très simple et normal. Le monde entier en est rempli. Il faut entrer dans l’irradiation de la paternité, en elle seulement tout devient pleine réalité. (…) Ne divisez pas l’amour. Il est un. (…)

Les hommes habitent une terre qui a deux pôles. Ils n’ont pas un lieu fixe sur elle. Ils sont tous en chemin. Leur chemin porte du pôle de la solitude au pôle de l’amour. (…)

Je participe aux préoccupations de toutes les mères et je voudrais porter au bain lustral tout enfant de cette terre. Nous devons le laver dans l’eau, afin qu’il soit toujours frais, nous devons l’habiller intérieurement de cette charité libre de la honte d’exister. Je vous en prie, mères, participez à ma maternité.

Mon tout petit, maintenant que tu es vivant, car tu pleures et ensuite tu ris. Mais je ne sais pas encore que tes pleurs et tes rires se font entendre dans tout l’univers. Mon tout petit, je veux t’épargner la honte d’exister, et c’est pourquoi je dis : prends en toi la lumière qui t’aidera à passer à travers la solitude d’Adam et qui te guidera au Père. C’est aussi le moment de ma naissance. C’est le moment lors duquel je deviens Mère. » (OEU TL)


Références :
Jean Paul II – Témoin d’espérance, George Weigel, Editions Jean-Claude Lattès, 2005
OEU TL : Tutte le opere letterarie, Karol Wojtyla, Editrice Bompiani, 2001

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