« Pour aider nos contemporains à percevoir la véritable valeur de la vie, il faut leur faire clairement découvrir l’origine de l’humanité, qui se trouve en Dieu créateur, et sa destinée éternelle. Il ne s’agit pas pour l’Église de chercher à imposer à d’autres sa conception de la morale, mais bien d’être fidèle à sa mission de partager la vérité tout entière sur la vie, telle que Jésus Christ l’a enseignée. Défendre le caractère sacré de la vie est une conséquence de la conception chrétienne de l’existence humaine. Ce message, l’Église doit l’enseigner non seulement au sein de la communauté catholique, mais, d’une manière prophétique, à la société tout entière, afin de proclamer la puissance et la beauté de l’Évangile de la vie. » (Exhortation apostolique Ecclesia in Oceania, 22.11.2001)

« Le service en faveur du développement humain commence par le service de la vie elle-même qui est un grand don de Dieu. La vie est un grand don, qui nous est confié par Dieu : il nous est confié comme un projet et une responsabilité. Nous sommes donc les gardiens de la vie, et non ses propriétaires. Nous recevons librement ce don et, en reconnaissance, nous ne pouvons jamais nous dispenser de respecter la vie et de la défendre, de son commencement à son terme naturel. Dès le moment de la conception, la vie humaine implique l’action créatrice de Dieu et elle a pour toujours un lien spécial avec le Créateur, source de la vie et son terme unique. Il n’y a pas de vrai progrès, ni de société civile véritable et encore moins de réelle promotion humaine sans le respect de la vie humaine, spécialement de la vie de ceux qui n’ont pas de voix pour se défendre eux-mêmes. La vie de toute personne, celle d’un enfant dans le sein maternel autant que celle d’un malade, d’un handicapé ou d’une personne âgée, est un don pour tous. » (Exhortation apostolique Ecclesia in Asia, 06.11.1999)

« Au-delà des intentions, qui peuvent être variées et devenir convaincantes au nom même de la solidarité, nous sommes en réalité face à ce qui est objectivement une « conjuration contre la vie », dans laquelle on voit aussi impliquées des institutions internationales, attachées à encourager et à programmer de véritables campagnes pour diffuser la contraception, la stérilisation et l’avortement. Enfin, on ne peut nier que les médias sont souvent complices de cette conjuration, en répandant dans l’opinion publique un état d’esprit qui présente le recours à la contraception, à la stérilisation, à l’avortement et même à l’euthanasie comme un signe de progrès et une conquête de la liberté, tandis qu’il dépeint comme des ennemis de la liberté et du progrès les positions inconditionnelles en faveur de la vie. » (Encyclique Evangelium Vitae, 25.03.1995)

« (…) contradiction surprenante : en un temps où l’on proclame solennellement les droits inviolables de la personne et où l’on affirme publiquement la valeur de la vie, le droit à la vie lui-même est pratiquement dénié et violé, spécialement à ces moments les plus significatifs de l’existence que sont la naissance et la mort. » (Encyclique Evangelium Vitae, 25.03.1995)

« Notre temps connaît des exemples lumineux de générosité et de dévouement au service de la vie, mais aussi le triste scénario de centaines de millions d’hommes livrés à cause de la cruauté ou de l’indifférence à un destin douloureux et brutal. Il s’agit là d’une tragique spirale de mort qui comporte des homicides, des suicides, des avortements, l’euthanasie, comme aussi les pratiques de mutilation, les tortures physiques et psychologiques, les formes de coercition injuste, l’emprisonnement arbitraire, le recours nullement nécessaire à la peine de mort, les déportations, l’esclavage, la prostitution, l’achat et la vente de femmes et d’enfants. On peut ajouter les pratiques irresponsables du génie génétique, comme le clonage et l’utilisation d’embryons humains pour la recherche, que l’on s’efforce de justifier par une référence illégitime à la liberté, au progrès de la culture, à la promotion du développement humain. Quand les sujets les plus fragiles et sans défense de la société subissent de telles atrocités, la notion même de famille humaine, fondée sur les valeurs de la personne, de la confiance, du respect et de l’aide réciproques, en vient à être gravement ébranlée. Une civilisation fondée sur l’amour et sur la paix doit s’opposer à ces expérimentations indignes de l’homme. (…) une tâche élevée et exaltante vous attend : être des hommes et des femmes capables de solidarité, de paix et d’amour de la vie, dans le respect de tous. Soyez les artisans d’une nouvelle humanité (…) ! » (Message pour la Journée Mondiale de la Paix, 2001)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques

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