« Si Dieu permet la souffrance causée par la maladie ou par tout autre motif, « il nous donne toujours la grâce et la force de nous unir avec plus d’amour au sacrifice de son Fils et de participer avec plus d’intensité à son projet de salut » (Lettre aux personnes âgées). » (Discours, 04.03.2003)

« Chacun se demande quel est le sens de la souffrance et cherche une réponse à cette question au plan humain. Il adresse certainement maintes fois cette interrogation à Dieu, et il l’adresse aussi au Christ. En outre, la personne qui souffre ne peut pas ne point remarquer que celui auquel elle demande une explication souffre Lui-même et qu’Il veut lui répondre de la Croix, du plus profond de sa propre souffrance. (…) Le Christ n’explique pas abstraitement les raisons de la souffrance, mais avant tout il dit : « Suis-moi » ! Viens ! Prends part avec ta souffrance à cette œuvre de salut du monde qui s’accomplit par ma propre souffrance ! Par ma Croix ! Au fur et à mesure que l’homme prend sa croix, en s’unissant spirituellement à la Croix du Christ, le sens salvifique de la souffrance se manifeste davantage à lui. L’homme ne découvre pas cette signification au niveau humain, mais au niveau de la souffrance du Christ. » (Lettre apostolique Salvifici Doloris, 11.02.1984)

« Le Christ n’est pas venu pour nous ôter nos peines mais pour les partager et les assumer, en leur conférant une valeur salvifique : en partageant notre condition humaine, avec ses limites et ses souffrances, Il l’a rachetée. » (Message pour la Journée Mondiale du Malade, 1998)

« Surmonter le sentiment de l’inutilité de la souffrance, impression qui est parfois profondément enracinée dans la souffrance humaine, devient une source de joie. Non seulement la souffrance ronge intérieurement la personne, mais elle semble faire d’elle un poids pour autrui. Cette personne se sent condamnée à recevoir l’aide et l’assistance des autres et, en même temps, il lui apparaît à elle-même qu’elle est inutile. La découverte du sens salvifique de la souffrance en union avec le Christ transforme ce sentiment déprimant. (…) Non seulement il est utile aux autres, mais, en outre, il accomplit un service irremplaçable. » (Lettre apostolique Salvifici Doloris, 11.02.1984)

« Jésus-Christ s’est placé à la tête du chemin de la croix : il a souffert le premier. Il ne nous pousse pas à la souffrance, mais la partage avec nous (…). La douleur se transforme lorsque nous faisons l’expérience en nous de la proximité et de la solidarité du Dieu vivant : « Je sais moi que mon Défenseur est vivant et […] je verrai Dieu » (Jb 19, 25-26). C’est grâce à cette certitude que (…) l’on prend conscience de la grandeur et de la dignité de l’homme qui souffre généreusement et qui offre sa douleur « en hostie vivante, sainte et agréable à Dieu » (Rm 12, 1). De cette façon, celui qui souffre n’est pas un poids pour les autres, mais contribue à leur salut à travers sa souffrance. »  (Discours, 24.01.1998)

« La grandeur et la dignité de l’homme consistent à être fils de Dieu et à être appelé à vivre en union intime avec le Christ. Cette participation à sa vie comporte le partage de la douleur. Le plus innocent des hommes – le Dieu qui s’est fait homme – a été une personne qui a profondément souffert, qui a pris sur elle nos erreurs et nos péchés. (…) On n’est jamais seul devant le mystère de la souffrance : on est avec le Christ, qui donne un sens à toute la vie : aux moments de paix et de joie, ainsi qu’aux moments de peine et de douleur. Avec le Christ, tout possède un sens, y compris la souffrance et la mort ; sans Lui, rien ne peut être pleinement expliqué, pas même les plaisirs légitimes que Dieu a associés aux divers moments de l’existence humaine. » (Discours, 24.01.1999)

« (…) la souffrance elle aussi est une vocation privilégiée dans le mystère du Christ et de l’Eglise. (…) « Je complète dans ma chair ce qui manque à la passion du Christ. » (Col 1, 24.) Plus d’une fois, j’ai constaté que cette terrible irréversibilité pouvait être acceptée non pas comme une fatalité, mais bien comme un signe d’élection et de vocation, engendrant cette paix intérieure et même cette joie qui sont celles de l’homme lorsqu’il découvre le sens de sa vie et son identité (…). » (LIV NA)

« (…) comme Jésus qui, « tout Fils qu’il était, apprit, de ce qu’il souffrit, l’obéissance » (He 5, 8), nous devons nous aussi avec constant effort, accepter l’épreuve même si elle est dure, les yeux levés vers celui qui est le Chef de notre foi et qui voulut cependant supporter la Croix (cf. He 12, 1 et suiv.). » (Discours, 21.10.1979)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques
LIV NA : Livre « N’ayez pas peur ! » André Frossard dialogue avec Jean-Paul II, Editions Robert Laffont, 2005 (original en 1983, en italien)

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