Il est très actif et est particulièrement content d’être au milieu des membres de son diocèse : « j’appréciais tout particulièrement les visites pastorales. Elles me plaisaient beaucoup parce qu’elles me donnaient la possibilité d’entrer en contact direct avec les personnes. J’avais alors plus vivement le sentiment de les « former ». Des prêtres et des laïcs venaient me trouver, des familles, des jeunes et des vieux, des bien-portants et des malades, des parents avec leurs enfants et leurs problèmes ; tous venaient pour toutes sortes de raisons. C’était la vie. » (LIV LV)

Lors des visites pastorales, Monseigneur Wojtyla reçoit les malades, ce qui lui permet de mûrir sa perception de la souffrance. « Je me rappelle que, lors des premières rencontres, les malades m’intimidaient. Il fallait une bonne dose de courage pour se présenter devant ceux qui souffraient et entrer en un sens dans leur douleur physique et spirituelle, sans se laisser conditionner par la gêne éprouvée, mais en réussissant à montrer au moins un minimum de compassion affectueuse. Le sens profond du mystère de la souffrance humaine se dévoila à moi plus tard. Dans la faiblesse des malades, j’ai vu toujours plus clairement apparaître la force, la force de la miséricorde. En un sens, les malades « provoquent » la miséricorde. Par leur prière et leur offrande, non seulement ils obtiennent miséricorde, mais ils constituent l’ « espace de la miséricorde », ou mieux ils « ouvrent des espaces » à la miséricorde. Par leur maladie et par leur souffrance, en effet, ils provoquent des actes de miséricorde et ils ouvrent à leur possible accomplissement. J’avais l’habitude de confier aux malades les problèmes de l’Eglise, et le résultat était toujours très positif. » (LIV LV)

Monseigneur Wojtyla est très sensibles à tous les types de souffrance, lui qui a déjà beaucoup souffert dans sa vie. Il est proche des familles en difficulté, des chômeurs, des exclus, des pauvres. Il lui arrive régulièrement de donner les cadeaux qu’il reçoit pour aider quelqu’un dans le besoin. Ainsi, il a donné par exemple des chemises et une sacoche. Un jour, une jeune maman de sa « petite famille » était tombée malade ne savait pas à qui s’adresser, alors elle l’avait contacté, et lui, après avoir fini toutes ses activités de la journée auxquelles il ne pouvait déroger, était allé la voir, avec le médecin et une autre mère de famille.

Aucune détresse, de la plus petite à la plus grande, ne le laisse indifférent.


Références :
Pope John Paul II, The biography, Tad Szulc, Scribner, 1995
Jean Paul II – Témoin d’espérance, George Weigel, Editions Jean-Claude Lattès, 2005
I fioretti di Giovanni Paolo II, Janusz Poniewierski, Milano, Edizioni San Paolo 2013
LIV LV : Levez-vous ! Allons ! Editions Plon/Mame, 2004

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