L’avortement – un meurtre nommé autrement

Y a-t-il des circonstances dans lesquelles l’avortement est permis ? Qui est responsable de l’avortement devant Dieu ? Saint Jean-Paul II répond.

 « Tout être humain déjà conçu a droit à l’existence, car la vie donnée n’appartient plus à ceux qui l’ont fait naître. » (Discours, 20.09.1996)

« L’aisance avec laquelle la science intervient dans les processus biologiques peut entraîner des égarements mortifères. L’acte merveilleux de transmettre la vie se voit privé d’une part de son sens ; le couple se ferme sur lui-même ; avec le consentement de la société, il en vient trop souvent à refuser à l’être sans défense la dignité d’homme et le droit de vivre. (…) Une certaine priorité donnée aux satisfactions affectives de l’individu compromet la stabilité du couple et de la famille et fait perdre de vue les vraies finalités du mariage. Ces graves altérations dans l’éthique chez une part de nos contemporains ne sont-elles pas liées à l’absence d’un idéal, à l’étroitesse du projet humain quand il lui manque l’ouverture de la foi ? Mesure-t-on aussi les conséquences d’une diminution du nombre des naissances qui poursuivront les réussites de la population ? » (Discours, 20.05.1985)

« Pour décider de la mort de l’enfant non encore né, aux côtés de la mère, se trouvent souvent d’autres personnes. Avant tout, le père de l’enfant peut être coupable, non seulement lorsqu’il pousse expressément la femme à l’avortement, mais aussi lorsqu’il favorise indirectement sa décision, parce qu’il la laisse seule face aux problèmes posés par la grossesse : de cette manière, la famille est mortellement blessée et profanée dans sa nature de communauté d’amour et dans sa vocation à être « sanctuaire de la vie ». On ne peut pas non plus passer sous silence les sollicitations qui proviennent parfois du cercle familial plus large et des amis. (…) De même les médecins et le personnel de santé sont responsables, quand ils mettent au service de la mort les compétences acquises pour promouvoir la vie. » (Encyclique Evangelium Vitae, 25.03.1995)

« Il est vrai qu’il existe même des cas dans lesquels on arrive à la contraception et à l’avortement lui-même sous la pression de multiples difficultés existentielles, qui cependant ne peuvent jamais dispenser de l’effort d’observer pleinement la loi de Dieu. Mais, dans de très nombreux autres cas, ces pratiques s’enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et elles supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l’épanouissement de la personnalité de chacun. La vie qui pourrait naître de la relation sexuelle devient ainsi l’ennemi à éviter absolument, et l’avortement devient l’unique réponse possible et la solution en cas d’échec de la contraception. » (Encyclique Evangelium Vitae, 25.03.1995)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques

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