La procréation médicalement assistée – une violence faite à la vie

Quelle est la différence entre la procréation et la reproduction ? Qu’est-ce que l’acte conjugal a de sacré ? Saint Jean-Paul II répond.

« (…) paternité et maternité, avant d’être un projet de la liberté humaine, constituent une dimension vocationnelle inscrite dans l’amour conjugal, à vivre comme une responsabilité singulière à l’égard de Dieu, en accueillant les enfants comme l’un de ses dons (cf.  Gn 4, 1), dans l’adoration de cette paternité divine « de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom » (Ep 3, 15). Eliminer la médiation corporelle de l’acte conjugal, comme lieu où peut prendre origine une nouvelle vie humaine, signifie dans le même temps dégrader la procréation du rang de collaboration avec Dieu créateur à une « reproduction » techniquement contrôlée d’un exemplaire d’une espèce, et donc égarer la dignité personnelle unique du fils (cf.  Donum vitae, II B/5). En effet, ce n’est que lorsque sont intégralement respectées les caractéristiques essentielles de l’acte conjugal, en tant que don personnel des conjoints, corporel et dans le même temps spirituel, qu’est également respectée, dans le même temps, la personne du fils et que se manifeste son origine qui vient de Dieu, source de chaque don. En revanche, lorsque l’on considère son propre corps, la différence sexuelle qui y est inscrite et ses facultés procréatives comme de simples données biologiques mineures, passibles de manipulations, on finit par renier la limite et la vocation présentes dans la corporéité et ainsi se manifeste une présomption qui, au-delà des intentions subjectives, exprime la méconnaissance de son propre être comme don provenant de Dieu. » (Discours, 27.08.1999)

« Même les diverses techniques de reproduction artificielle, qui sembleraient être au service de la vie et qui sont des pratiques comportant assez souvent cette intention, ouvrent en réalité la porte à de nouveaux attentats contre la vie. Mis à part le fait qu’elles sont moralement inacceptables parce qu’elles séparent la procréation du contexte intégralement humain de l’acte conjugal, ces techniques enregistrent aussi de hauts pourcentages d’échec, non seulement en ce qui concerne la fécondation, mais aussi le développement ultérieur de l’embryon, exposé au risque de mort dans des délais généralement très brefs. En outre, on produit parfois des embryons en nombre supérieur à ce qui est nécessaire pour l’implantation dans l’utérus de la femme et ces « embryons surnuméraires », comme on les appelle, sont ensuite supprimés ou utilisés pour des recherches qui, sous prétexte de progrès scientifique ou médical, réduisent en réalité la vie humaine à un simple « matériel biologique » dont on peut librement disposer. » (Encyclique Evangelium Vitae, 25.03.1995)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques

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