Sanctifier ses activités – l’aide de la doctrine sociale de l’Eglise

Comment Dieu veut-Il que soit vécue la vie en société ? Quel éclairage l’Eglise donne-t-elle sur la vie de l’homme en société ? Saint Jean-Paul II répond.

« (…) la doctrine sociale a par elle-même la valeur d’un instrument d’évangélisation : en tant que telle, à tout homme elle annonce Dieu et le mystère du salut dans le Christ, et, pour la même raison, elle révèle l’homme à lui-même. Sous cet éclairage, et seulement sous cet éclairage, elle s’occupe du reste : les droits humains de chacun et en particulier du “prolétariat”, la famille et l’éducation, les devoirs de l’Etat, l’organisation de la société nationale et internationale, la vie économique, la culture, la guerre et la paix, le respect de la vie depuis le moment de la conception jusqu’à la mort. » (Encyclique Centesimus Annus, 01.05.1991)

« L’anthropologie chrétienne est donc en réalité un chapitre de la théologie, et, pour la même raison, la doctrine sociale de l’Eglise (…). La dimension théologique apparaît donc nécessaire tant pour interpréter que pour résoudre les problèmes actuels de la convivialité humaine. (…) Quand elle annonce à l’homme le salut de Dieu, quand elle lui offre la vie divine et la lui communique par les sacrements, quand elle oriente sa vie par les commandements de l’amour de Dieu et du prochain, l’Eglise contribue à l’enrichissement de la dignité de l’homme. (…) Voilà pourquoi elle se consacre avec des forces et des méthodes toujours nouvelles à l’évangélisation qui assure le développement de tout l’homme. » (Encyclique Centesimus Annus, 01.05.1991)

« La doctrine sociale de l’Eglise entend concilier l’affirmation de la liberté de l’homme, de sa nature spirituelle faite pour la vie relationnelle, de sa capacité de progresser dans la connaissance, avec le caractère objectif de l’ordre créé. Aussi ne craint-elle pas de s’appuyer sur une anthropologie à la fois métaphysique et rationnelle, qui permet de rendre compte du mystère de l’homme et de sa destinée, irréductible à tous les conditionnements culturels particuliers et à tous les déterminismes. Les principes de la dignité de la personne, de sa nature sociale, de la destination universelle des biens, de la solidarité, de la subsidiarité, que la doctrine sociale de l’Eglise déduit de l’anthropologie de la création, demeurent valides dans toutes les formes de société comme des appels au dépassement des contraintes que les systèmes pratiques finissent toujours par faire peser sur les hommes. Parmi les valeurs fondamentales de la doctrine sociale de l’Eglise, il convient de réserver une place particulière à la charité, car elle constitue la catégorie première de la vie en société (…). » (Discours, 25.11.1994)

« La doctrine sociale de l’Eglise n’est pas une “troisième voie” entre le capitalisme libéral et le collectivisme marxiste, ni une autre possibilité parmi les solutions moins radicalement marquées : elle constitue une catégorie en soi. (…) Son but principal est d’interpréter ces réalités, en examinant leur conformité ou leurs divergences avec les orientations de l’enseignement de l’Evangile sur l’homme et sur sa vocation à la fois terrestre et transcendante ; elle a donc pour but d’orienter le comportement chrétien. » (Encyclique Sollicitudo Rei Socialis, 30.12.1987)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques

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