La législation sur la vie en société – un contrat avec Dieu

Comment savoir si une loi est juste pour Dieu ? Les lois peuvent-elles changer la conception des droits de l’Homme ou de la famille ? Saint Jean-Paul II répond.

« (…) sont certainement fondamentaux et indispensables la dignité de toute personne humaine, le respect de ses droits intangibles et inaliénables, ainsi que la reconnaissance du « bien commun » comme fin et comme critère régulateur de la vie politique. (…) il est donc urgent de redécouvrir l’existence de valeurs humaines et morales essentielles et originelles, qui découlent de la vérité même de l’être humain et qui expriment et protègent la dignité de la personne : ce sont donc des valeurs qu’aucune personne, aucune majorité ni aucun Etat ne pourront jamais créer, modifier ou abolir, mais que l’on est tenu de reconnaître, respecter et promouvoir. (…) Le rôle de la loi civile est certainement différent de celui de la loi morale et de portée plus limitée. C’est pourquoi « en aucun domaine de la vie, la loi civile ne peut se substituer à la conscience, ni dicter des normes sur ce qui échappe à sa compétence » (Instruction Donum Vitae) qui consiste à assurer le bien commun des personnes, par la reconnaissance et la défense de leurs droits fondamentaux, la promotion de la paix et de la moralité publique. En effet, le rôle de la loi civile consiste à garantir une convivialité en société bien ordonnée, dans la vraie justice, afin que tous « nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité » (1 Tm 2, 2). » (Encyclique Evangelium Vitae, 25.03.1995)

« De nombreux facteurs culturels, sociaux et politiques contribuent en effet à provoquer une crise, toujours plus évidente, de la famille. Ils compromettent, dans certaines mesures, la vérité et la dignité de la personne humaine, et ils remettent en cause, en la dénaturant, l’idée même de famille. La valeur de l’indissolubilité du mariage est de plus en plus méconnue ; on revendique des formes de reconnaissance légale des unions de fait, les mettant sur le même plan que les mariages légitimes ; on observe même des tentatives visant à faire accepter des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle. » (Exhortation apostolique Ecclesia in Europa, 28.06.2003)

 « Jésus-Christ (…) a absolument refusé le divorce car « dès l’origine il n’en fut pas ainsi » (Mt 19, 8). (…) la loi humaine (…) doit refléter et sauvegarder la loi naturelle et divine, qui est toujours une vérité libératrice (cf. Jn 8, 32). » (Discours, 28.01.2002)

« Enracinée dans le don plénier et personnel des époux et requise pour le bien des enfants, l’indissolubilité du mariage trouve sa vérité définitive dans le dessein que Dieu a manifesté dans sa Révélation : c’est Lui qui veut et qui donne l’indissolubilité du mariage comme fruit, signe et exigence de l’amour absolument fidèle que Dieu a pour l’homme et que le Seigneur Jésus manifeste à l’égard de son Eglise. » (Exhortation apostolique Familiaris Consortio, 22.11.1981)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques

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