Les personnes en état végétatif – des êtres humains à part entière

Qu’est-ce qui définit un être humain ? A quel moment de sa vie n’est-il plus un être humain ? Saint Jean-Paul II répond.

« (…)  la personne dans un état végétatif ne montre aucun signe évident de conscience de son état, ni de l’environnement, et semble incapable d’interagir avec les autres ou de réagir à des stimulations adéquates. (…) Face à un patient dans un tel état clinique, certaines personnes en arrivent à mettre en doute la subsistance même de sa « qualité humaine », (…) dégradant de fait sa valeur et sa dignité personnelle. (…) En opposition à ces courants de pensée, je ressens le devoir de réaffirmer avec vigueur que la valeur intrinsèque et la dignité personnelle de tout être humain ne changent pas, quelles que soient les conditions concrètes de sa vie. Un homme, même s’il est gravement malade, ou empêché dans l’exercice de ses fonctions les plus hautes, est et sera toujours un homme, et ne deviendra jamais un « végétal » ou un « animal ».  Nos frères et sœurs qui se trouvent dans l’état clinique d’ « état végétatif » conservent eux aussi intacte leur dignité humaine. Le regard bienveillant de Dieu le Père continue de se poser sur eux, les reconnaissant comme ses fils ayant particulièrement besoin d’assistance. (…) Le malade dans un état végétatif, dans l’attente d’un rétablissement ou de sa fin naturelle, a donc droit à une assistance médicale de base (alimentation, hydratation, hygiène, réchauffement, etc.) et à la prévention des complications liées à l’alitement. Il a également le droit à une intervention réhabilitative précise et au contrôle des signes cliniques d’une éventuelle reprise. En particulier, je voudrais souligner que l’administration d’eau et de nourriture, même à travers des voies artificielles, représente toujours un moyen naturel de maintien de la vie, et non pas un acte médical. (…) admettre que l’on puisse décider de la vie de l’homme sur la base d’une reconnaissance extérieure de sa qualité, équivaut à reconnaître que l’on peut attribuer de l’extérieur à tout sujet des degrés croissants et décroissants de qualité de vie et donc de dignité humaine, en introduisant un principe discriminatoire et eugénique dans les relations sociales. » (Discours, 20.03.2004)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques

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