« La science en elle-même est bonne puisqu’elle est connaissance du monde qui est bon, créé et regardé par le Créateur avec satisfaction, comme le dit le livre de la Genèse : « Dieu vit que tout ce qu’il avait fait était bon ». (…) La connaissance humaine du monde est une façon de participer à la science du Créateur. Elle constitue donc un premier degré de la ressemblance de l’homme avec Dieu, un acte de respect envers Lui car tout ce que nous découvrons rend hommage à la vérité première. » (Discours, 30.03.1979)

« L’ « émerveillement » que suscitaient les premières réflexions philosophiques sur la nature, et qui a donné naissance à la science elle-même, n’a en aucune façon été diminué par les nouvelles découvertes ; en effet, il accroît constamment et inspire souvent un respect mêlé de crainte à l’égard de la distance qui sépare notre connaissance de la création de la plénitude de son mystère et de sa grandeur. Les scientifiques contemporains, face à l’explosion de nouvelles connaissances et de découvertes, ont souvent l’impression de se trouver face à un horizon vaste et infini. En effet, la générosité inépuisable de la nature, avec sa promesse de découvertes toujours nouvelles, peut être considérée comme indiquant, au-delà d’elle-même, le Créateur, qui nous l’a donnée comme un don, dont les secrets doivent encore être explorés. (…) Pour cette raison, la créativité et le progrès le long des chemins de la découverte, comme dans tout autre effort humain, doivent être considérés, en ultime analyse, dans le cadre du mystère de la création lui-même. » (Discours, 08.11.2004)

« Il est donc nécessaire que tous reprennent conscience du primat des valeurs morales : elles sont celles de la personne humaine comme telle. La compréhension du sens ultime de la vie et de ses valeurs fondamentales est le grand défi qui s’impose aujourd’hui en vue du renouvellement de la société. Seul le sentiment du primat de ces valeurs permet d’utiliser les immenses possibilités mises par la science dans les mains de l’homme de manière à promouvoir vraiment la personne humaine dans sa vérité tout entière, dans sa liberté et dans sa dignité. La science est appelée à s’unir à la sagesse. » (Exhortation apostolique Familiaris Consortio, 22.11.1981)

« Il faut se convaincre de la priorité de l’éthique sur la technique, du primat de la personne sur les choses, de la supériorité de l’esprit sur la matière. La cause de l’homme sera servie si la science s’allie à la conscience. L’homme de science aidera vraiment l’humanité s’il conserve « le sens de la transcendance de l’homme sur le monde et de Dieu sur l’homme » (Discours à l’Académie Pontificale des Sciences, 10.11.1979). » (Discours, 02.06.1980)

« C’est l’homme qui est le protagoniste du développement, et non pas l’argent ni la technique. L’Église éduque les consciences en révélant aux peuples le Dieu qu’ils cherchent sans le connaître, en leur révélant la grandeur de l’homme créé à l’image de Dieu et aimé par lui, en leur révélant l’égalité de tous les hommes comme fils de Dieu, leur empire sur la création qui est mise à leur service, leur devoir de s’engager pour le développement de tout l’homme et de tous les hommes. » (Encyclique Redemptoris Missio, 07.12.1990)

« Si l’expression biblique « soumettez la terre », adressée à l’homme dès le commencement, est comprise dans le contexte de toute notre époque moderne, industrielle et post-industrielle, elle contient indubitablement aussi un rapport avec la technique, avec le monde de la mécanisation et de la machine, rapport qui est le fruit du travail de l’intelligence humaine et qui confirme historiquement la domination de l’homme sur la nature. » (Encyclique Laborem Exercens, 14.09.1981)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques

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