« Dès l’origine, Dieu a confié à l’homme la nature qu’il avait créée. C’est rendre gloire à Dieu que de faire servir la création à une promotion humaine, intégrale et solidaire, qui permette à l’homme d’atteindre sa pleine dimension spirituelle. L’homme doit donc s’efforcer de la respecter et d’en découvrir les lois pour assurer le service de l’homme. » (Homélie, 10.05.1980)
« Parce que la création a été confiée à l’homme pour qu’il la gère, le monde naturel n’est pas seulement un ensemble de ressources à exploiter mais aussi une réalité à respecter et même à traiter avec révérence comme un don, comme un gage confié par Dieu. Les êtres humains ont reçu la mission de prendre soin des trésors de la création, de les conserver et de les cultiver. » (Exhortation apostolique Ecclesia in Oceania, 22.11.2001)
« L’homme semble souvent ne percevoir d’autres significations de son milieu naturel que celles de servir à un usage et à une consommation dans l’immédiat. Au contraire, la volonté du Créateur était que l’homme entre en communion avec la nature comme son « maître » et son « gardien » intelligent et noble, et non comme son « exploiteur » et son « destructeur » sans aucun ménagement. » (Encyclique Redemptor Hominis, 04.03.1979)
« À côté du problème de la consommation, la question de l’écologie, qui lui est étroitement connexe, inspire autant d’inquiétude. L’homme, saisi par le désir d’avoir et de jouir plus que par celui d’être et de croître, consomme d’une manière excessive et désordonnée les ressources de la terre et sa vie même. À l’origine de la destruction insensée du milieu naturel, il y a une erreur anthropologique, malheureusement répandue à notre époque. L’homme, qui découvre sa capacité de transformer et en un sens de créer le monde par son travail, oublie que cela s’accomplit toujours à partir du premier don originel des choses fait par Dieu. Il croit pouvoir disposer arbitrairement de la terre, en la soumettant sans mesure à sa volonté, comme si elle n’avait pas une forme et une destination antérieures que Dieu lui a donné, que l’homme peut développer mais qu’il ne doit pas trahir. Au lieu de remplir son rôle de collaborateur de Dieu dans l’œuvre de la création, l’homme se substitue à Dieu et, ainsi, finit par provoquer la révolte de la nature, plus tyrannisée que gouvernée par lui. » (Encyclique Centesimus Annus, 01.05.1991)
« Appelé à cultiver et à garder le jardin du monde (cf. Gn 2, 15), l’homme a une responsabilité propre à l’égard du milieu de vie, c’est-à-dire de la création que Dieu a placée au service de la dignité personnelle de l’homme, de sa vie, et cela, non seulement pour le présent, mais aussi pour les générations futures. C’est la question de l’écologie (…). » (Encyclique Evangelium Vitae, 25.03.1995)
Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques
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