Le détachement des biens matériels – du bon sens

Dieu ne veut pas que nous nous attachions aux choses matérielles, même bonnes. Mais Il nous les a données pour les utiliser à bon escient.

« (…) tandis que progresse énormément la domination de l’homme sur le monde des choses, l’homme risque de perdre les fils conducteurs de cette domination, de voir son humanité soumise de diverses manières à ce monde et de devenir ainsi lui-même l’objet de manipulations multiformes – pas toujours directement perceptibles – à travers toute l’organisation de la vie communautaire, à travers le système de production, par la pression des moyens de communication sociale. L’homme ne peut renoncer à lui-même ni à la place qui lui est propre dans le monde visible, il ne peut devenir esclave des choses, esclave des systèmes économiques, esclave de la production, esclave de ses propres produits. Une civilisation au profil purement matérialiste condamne l’homme à un tel esclavage, même si, bien sûr, cela arrive parfois à l’encontre des intentions et des principes de ses pionniers. » (Encyclique Redemptor Hominis, 04.03.1979)

« (…) le simple accroissement des biens matériels n’est pas le plus important dans la vie des hommes, des entreprises et des peuples. (…) En effet l’histoire récente de l’humanité révèle combien est éphémère et fragile un développement qui, comme dans les zones de grande productivité des biens matériels, sacrifie le rôle primordial de la personne dans toute activité humaine ou qui exploite de façon démesurée et destructive une terre que le Créateur a confiée à l’homme, en tant qu’administrateur responsable et respectueux (cf. Gn 1, 28). » (Discours, 28.02.1998)

« Dans le contexte socio-culturel actuel, l’affluence des biens matériels, le soin excessif de soi-même, les besoins créés par la société de consommation risquent parfois d’obscurcir la voix intérieure de Dieu, qui invite constamment à conserver solidement l’Alliance personnelle avec Lui. » (Discours, 21.09.2003)

« Si nous tournons notre regard vers le Christ, le bon Samaritain, nous ne pouvons oublier que – de la pauvreté de la crèche au total dépouillement de la Croix – il ne fait qu’un avec les plus délaissés. Il nous a enseigné à nous détacher des richesses, à mettre notre confiance en Dieu, à être disposés au partage. Il nous exhorte à poser sur nos frères et sœurs qui vivent sous le poids de la misère et de la souffrance le regard de celui qui se sait pauvre lui-même, dans une dépendance totale et un absolu besoin de Dieu. La manière dont nous nous comporterons traduira l’authenticité de notre amour pour Lui, source de vie et d’amour, et sera le signe de notre fidélité à son Évangile. » (Message pour le Carême 1991)

« (…) dans les relations internationales. L’interdépendance doit se transformer en solidarité, fondée sur le principe que les biens de la création sont destinés à tous – ce que l’industrie humaine produit par la transformation des matières premières, avec l’apport du travail, doit servir également au bien de tous. » (Encyclique Sollicitudo Rei Socialis, 30.12.1987)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques

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