Monseigneur Wojtyla est très occupé, avec ses nouvelles activités, qui s’ajoutent à tous les engagements qu’il avait déjà et qu’il tient à honorer. En tant qu’évêque auxiliaire de Cracovie, il aide dans tous les domaines Monseigneur Baziak, qui est très malade.

Il effectue de très nombreuses visites pastorales, ce qui lui plaît énormément. Ses contacts avec les fidèles du diocèse sont alors bien plus étendus que lorsqu’il était prêtre, et les gens l’apprécient énormément. Ils sont en syntonie avec ses discours et ses attitudes de revendication de respect de la dignité humaine et de la liberté de l’Eglise. Il les encourage à vivre la vie chrétienne pleinement, ouvertement et fièrement. Dans ses discours, « il aime répéter la phrase de Saint Augustin : « Vobis sum episcopus, vobiscum cristianus » (Pour vous je suis évêque, avec vous je suis chrétien). » (LIV VJ)

Il continue à s’occuper de ses groupes de jeunes, qui lui demandent des conseils pour leur vie et leur avenir. Il célèbre leurs mariages et baptise leurs enfants. Il continue à partir en excursion avec eux, surtout lors de ses vacances.

Il voyage beaucoup en train, pour aller enseigner à l’université de Lublin. Le voyage dure douze heures, en train de nuit. Il en profite pour lire, écrire, prier et bien entendu dormir un peu.

Il ne veut pas se complaire dans sa dignité épiscopale et veut rester le même que les étudiants avaient connu et à qui ils se confiaient et se confessaient, comme ceux de Cracovie. Il veut rester accessible, lui qu’eux aussi surnomment l’ »oncle ».

Un jour, la cérémonie d’ouverture de l’année académique allait commencer à l’Université Catholique de Lublin et à un moment une certaine agitation se produit parmi les personnes présentes. « Dans la salle entra en hâte un prêtre grand et de belle prestance, qui cherchait nerveusement quelque chose dans ses poches. Pour finir, alors qu’il traversait la salle en courant, il tira d’une poche la chaîne avec la croix, qu’il se mit autour du cou, et de l’autre la calotte, qu’il se mis sur la tête et, un instant plus tard, il s’assit à la table de la présidence, dans toute sa splendeur épiscopale. L’entrée de l’évêque Wojtyla suscita l’enthousiasme parmi les étudiants… » (LIV IF)

Il lutte pour les droits des catholiques d’avoir des églises pour célébrer les sacrements dans les nouvelles villes, comme Nowa Huta, ville industrielle construite par le régime communiste comme modèle de ville athée, mais peuplée de Polonais catholiques qui souhaitent avoir une église. Dès 1959, il célèbre la Messe de minuit en plein air, quelle que soit la température et la météo du moment. Ceci durera des années, malgré les âpres négociations entre Monseigneur Wojtyla et les autorités.

La popularité de l’évêque Wojtyla et son influence catholique sur les jeunes et les moins jeunes, sur les intellectuels et sur les ouvriers, le rendent dangereux pour le régime communiste.


Références :
Pope John Paul II, The biography, Tad Szulc, Scribner, 1995
Jean Paul II – Témoin d’espérance, George Weigel, Editions Jean-Claude Lattès, 2005
J’ai vécu avec un saint, Stanislaw Dziwisz, entretiens avec Gian Franco Svidercoschi, Editions du Cerf, 2014
LIV VJ : Le Vrai Jean-Paul II, Slawomir Oder avec Saverio Gaeta, Presses de la Renaissance, Paris, 2011
LIV IF : I fioretti di Giovanni Paolo II, Janusz Poniewierski, Milano, Edizioni San Paolo 2013

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