« Dieu a voulu laisser l’homme « à son conseil » (Si 15, 14). (…) afin qu’il cherche son Créateur et qu’il parvienne librement à la perfection. Y parvenir signifie construire personnellement en soi cette perfection. En effet, de même que l’homme façonne le monde par son intelligence et par sa volonté en le maîtrisant, de même l’homme confirme, développe et consolide en lui-même sa ressemblance avec Dieu en accomplissant des actes moralement bons. ». (Encyclique Veritatis Splendor, 06.08.1993)
« La liberté véritable est un merveilleux don de Dieu (…). Toutefois, lorsque la liberté est séparée de la vérité, les individus perdent leur orientation morale et le tissu même de la société commence à se défaire. La liberté n’est pas la capacité de faire tout ce que nous désirons, chaque fois que nous le voulons. La liberté est, plutôt, la capacité de vivre de façon responsable la vérité de notre relation avec Dieu et avec les autres. Rappelez-vous ce que Jésus a dit : « Vous connaitrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jn 8, 32). » (Discours, 26.01.1999)
« Les souffrances, comme le mal, ne viennent pas de Dieu. Elles ont leur source dans la liberté humaine mal comprise et mal utilisée, dévoyée même. Les personnes humaines, n’étant pas des robots – ce qui fait à la fois leur grandeur et leur risque de déchéance –, sont capables du meilleur et du pire. » (Discours, 27.07.1989)
« (…) comment concilier le mal et la souffrance avec cette sollicitude paternelle, pleine d’amour, que Jésus Christ attribue à Dieu dans l’Evangile ? Comment les concilier avec la transcendante sagesse et toute-puissance du Créateur ? (…) Face à ces interrogations, nous aussi, comme Job, nous ressentons combien il est difficile de donner une réponse. (…) « Dieu ne veut pas le mal en tant que tel » et « Dieu permet le mal ». (…) la permission du mal dans l’ordre physique, par exemple devant le fait que les êtres matériels (parmi eux le corps humain) sont corruptibles et subissent la mort, il faut dire que ceci fait partie de la structure même de l’être de ces créatures. D’autre part, il serait difficilement pensable, en l’état actuel du monde matériel, que chaque être corporel individuel subsiste indéfiniment. (…) Mais s’il s’agit du mal moral, c’est-à-dire du péché et de la faute sous leurs différentes formes et conséquences, aussi dans l’ordre physique, ce mal Dieu ne le veut pas, décidément et absolument. Le mal moral est radicalement contraire à la volonté de Dieu. Si dans l’histoire de l’homme et du monde ce mal est présent et parfois même opprimant, si en un certain sens il a sa propre histoire, il est seulement permis par la divine Providence du fait que Dieu veut que dans le monde créé il y ait la liberté. (…) dans la création, l’existence des êtres libres est pour lui une valeur plus importante et fondamentale que le fait que ces êtres abusent de leur liberté contre le Créateur, et que pour cette raison la liberté puisse mener au mal moral. » (Audience générale, 04.06.1986)
Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques
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