La médecine – un service universel

Qu’est-ce que Dieu souhaite de la médecine ? Pourquoi Dieu s’intéresse-t-Il à comment est pratiquée la médecine ? Saint Jean-Paul II répond.

« La médecine dans son sens le plus authentique parle le langage universel du partage, en se plaçant à l’écoute de chaque homme, sans distinction, et en les accueillant tous pour soulager les souffrances de chacun. Il n’existe pas d’être humain qui n’ait connu ou ne connaisse la maladie. Elle peut frapper tout le monde et toucher la personne à tous les niveaux, du physique au psychologique. La médecine doit donc s’efforcer d’être l’interlocuteur de tout être humain malade, sans céder aux discriminations, mais en répondant aux nécessités de toute la personne. Pour réaliser cela, elle ne peut se passer d’une réflexion attentive sur la nature même de l’homme, créé par Dieu à son image et à sa ressemblance. La dignité de l’homme trouve son fondement non seulement dans le mystère de la Création, mais également dans celui de la Rédemption, opérée par Jésus Christ, notre Seigneur. Et si l’origine de l’homme est en soi le fondement de sa dignité, sa destination l’est tout autant :  l’homme est appelé à être « fils dans le Fils » et temple vivant de l’Esprit, dans la perspective de la vie éternelle de communion bienheureuse avec Dieu. L’homme est le centre et le sommet de tout ce qui existe sur terre :  aucun autre être visible ne possède sa dignité. En tant que sujet « conscient et libre », il ne peut jamais être réduit à un simple instrument. La dignité inviolable de la personne doit être affirmée avec force et cohérence aujourd’hui plus que jamais ! On ne peut pas parler d’êtres humains qui ne sont plus des personnes ou qui doivent encore le devenir :  la dignité personnelle est enracinée dans chaque être humain et aucune différence n’est acceptable ni justifiable ! » (Lettre, 09.11.2004)

« S’engager dans le monde de la santé ne signifie pas seulement combattre le mal, mais surtout promouvoir la qualité de la vie humaine. Le chrétien, conscient que la « gloire de Dieu est l’homme vivant », honore Dieu dans le corps humain, sous l’aspect exaltant de la force, de la vitalité et de la beauté, comme sous l’aspect de la fragilité et de la désagrégation. Il proclame toujours la valeur transcendante de la personne humaine, dont la dignité reste intacte même dans l’expérience de la souffrance, de la maladie et du vieillissement. » (Message pour la Journée Mondiale du Malade, 1998)

« La médecine se place toujours au service de la vie. Même lorsqu’elle sait qu’elle ne peut pas venir à bout d’une maladie, elle consacre ses compétences à soulager les souffrances. Œuvrer avec passion pour aider le patient dans chaque situation signifie avoir conscience de la dignité inaliénable de chaque être humain, même dans les conditions extrêmes du stade terminal. Dans ce dévouement au service de celui qui souffre, le chrétien reconnaît une dimension fondamentale de sa vocation :  en effet, dans l’accomplissement de ce devoir, il sait qu’il prend soin du Christ lui-même (cf. Mt 25, 35-40). » (Discours 12.11.2004)

« Le service de la vie doit mobiliser avec un généreux enthousiasme surtout les médecins catholiques qui trouvent dans leur foi en Dieu créateur, dont l’homme est l’image, et dans le mystère du Verbe éternel descendu du ciel dans la fragile chair d’un petit enfant sans défense, une nouvelle et plus haute raison de se consacrer activement au soin plein d’amour et à la protection désintéressée de chacun de leurs frères, surtout les petits, les pauvres, ceux qui sont sans défense et menacés. » (Discours, 28.12.1978)


Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques

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