« Sans aucun doute, les personnes handicapées, en révélant la fragilité radicale de la condition humaine, sont une expression du drame de la douleur et, dans notre monde assoiffé par l’hédonisme et aveuglé par la beauté éphémère et trompeuse, leurs difficultés sont souvent perçues comme un scandale et une provocation et leurs problèmes comme un fardeau à éliminer ou à résoudre de façon expéditive. Au contraire, elles représentent des icônes vivantes du Fils crucifié. Elles révèlent la beauté mystérieuse de Celui qui s’est anéanti pour nous et s’est fait obéissant jusqu’à la mort. Elles nous montrent que l’importance ultime de l’être humain, au-delà de toute apparence, réside en Jésus Christ. C’est pourquoi il a été dit à juste titre que les personnes handicapées sont des témoins privilégiés de l’humanité. Elles peuvent enseigner à tous ce qu’est l’amour qui sauve et elles peuvent devenir des messagers d’un monde nouveau, non plus dominé par la force, par la violence et par l’agressivité, mais par l’amour, la solidarité, l’accueil, un monde nouveau transfiguré par la lumière du Christ, le Fils de Dieu incarné, crucifié et ressuscité pour nous. » (Discours, 08.01.2004)
« Le point de départ de toute réflexion est enraciné dans les convictions fondamentales de l’anthropologie chrétienne: la personne handicapée, même lorsqu’elle apparaît blessée dans son esprit ou dans ses capacités sensorielles et intellectuelles, est un sujet pleinement humain, avec des droits sacrés et inaliénables propres à toute créature humaine. En effet, l’être humain, indépendamment des conditions dans lesquelles se déroule sa vie et des capacités qu’il peut exprimer, possède une dignité unique et une valeur particulière (…). L’humanité blessée de la personne handicapée nous invite à reconnaître, accueillir et promouvoir en chacun de nos frères et soeurs la valeur incomparable de l’être humain créé par Dieu pour être fils dans le Fils. » (Discours, 08.01.2004)
« Ceux qui ne jouissent pas de la plénitude de ce qui est appelé la manière normale de vivre, parce qu’ils souffrent de sérieux handicaps, qu’ils soient mentaux ou physiques, sont souvent récompensés en partie par des qualités qui ne sont souvent pas appréciées à leur juste valeur ou sont même déformées, sous l’influence de la société matérialiste : un amour rayonnant – transparent, innocent et intense – et le désir d’une attention aimante et désintéressée. A ce propos, nous trouvons souvent, dans les Evangiles, l’exemple encourageant de Jésus Lui-même, et le tendre lien d’affection entre Lui et les malades ou les handicapés : combien de choses Il a fait pour eux. » (Discours, 01.06.1982)
Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques
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