Quelques jours après son ordination sacerdotale, le 15 novembre, Don Karol prend le train. C’est la première fois qu’il quitte la Pologne. Le voyage met quelques jours. « Quand arriva le jour prévu, je montai dans le train avec beaucoup d’émotion. Stanislaw Starowieyski m’accompagnait, confrère plus jeune que moi qui devait suivre tout le cursus théologique à Rome. Je franchissais pour la première fois les frontières de ma patrie. Par la fenêtre du train en marche, je voyais des villes que je ne connaissais que par les livres de géographie. Je vis pour la première fois Prague, Nuremberg, Strasbourg et Paris (…). » (LIV MV)
Fin novembre, il arrive à Rome. Là, il est hébergé par les Pallotins pendant quelques semaines, puis au Collège belge. Il prend le temps de visiter Rome, en parallèle de ses études. « (…) cette Rome inconnue, je l’ai portée au plus profond de mon cœur comme un rêve, comme un idéal. A cette rencontre, je m’étais préparé pendant les longues années de mes études, fort de la longue tradition catholique de ma patrie. Je me suis préparé surtout avec la lecture d’un livre qui, bien qu’il ait été écrit par un auteur polonais, est dédié entièrement à la Rome des premiers chrétiens : Quo vadis. » (Discours, 07.03.1984)
Fin 1947, quand des étudiants veulent organiser une représentation pour Noël, Père Wojtyla traduit une œuvre polonaise sur Frère Albert, qu’il met en scène et que quatre jeunes prêtres jouent.
Pendant ses vacances, il développe une activité pastorale pour les Polonais résidant à Rome. Pendant l’été, il voyage dans plusieurs pays d’Europe, dont la France et la Belgique, à la demande de Monseigneur Sapieha, pour y étudier les méthodes pastorales. Ses études de théologie se terminent début juillet 1948, quand il défend sa thèse de doctorat sur la doctrine de la foi selon Saint Jean de la Croix.
C’est le moment de quitter Rome pour rentrer en Pologne. « (…) durant ces deux années de séjour dans la Ville éternelle, j’avais « appris » intensément Rome : la Rome des catacombes, la Rome des martyrs, la Rome de Pierre et Paul, la Rome des confesseurs. (…) A mon départ, j’emportais non seulement un plus grand bagage de culture théologique, mais encore l’affermissement de mon sacerdoce et l’approfondissement de ma conception de l’Eglise. Cette période d’études intenses auprès des tombeaux des Apôtres m’avait apporté beaucoup à tous points de vue. » (LIV MV)
Références :
L’enfance de Jean-Paul II, Alain Vircondelet, Editions Artège, 2015
Jean Paul II – Témoin d’espérance, George Weigel, Editions Jean-Claude Lattès, 2005
LIV MV : Ma vocation – don et mystère, Editions Parole et Silence, 2013 (original en 1996, en italien)
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html
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