Le Triduum pascal – sommet de la Miséricorde Divine

Le Triduum pascal est le sommet de la Miséricorde Divine. Le Jeudi Saint, le Vendredi Saint et le Samedi Saint, trois jours médités avec Saint Jean-Paul II.

Le Triduum pascal est le sommet de la Miséricorde Divine. Le Jeudi Saint, le Vendredi Saint et le Samedi Saint sont trois jours riches en événements dans la vie de Jésus, de l’Église et de la nôtre. Ils se prolongent tout au long de l’année et de nos vies. Voici quelques méditations de Saint Jean-Paul II.

 

Le Jeudi Saint

« “Triduum sacrum”: aujourd’hui commence le Triduum sacré. Sur l’horizon de la nouvelle alliance est apparu “l’Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde”. Pour la première fois, Jean l’a montré au baptême dans le Jourdain (cf. Jn 1, 29). C’était en même temps le début de la mission messianique de Jésus de Nazareth au milieu d’Israël. Triduum sacré. Voici qu’est venu le temps où la figure de l’ancien testament de l’agneau pascal atteint son accomplissement dans une réalité nouvelle et définitive. C’est la réalité que Jean le Baptiste avait annoncée au Jourdain : l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…) Dans la tradition de l’ancienne alliance, la libération de l’esclavage était fermement liée au rite du banquet pascal. C’était le banquet de l’agneau : par la mort de cet agneau, les enfants d’Israël étaient sauvés de la mort. (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…) La liturgie de la Dernière Cène met en exergue le lien mystérieux qui existe entre la libération d’Israël de l’esclavage d’Égypte et l’institution de l’Eucharistie. (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…) Voici l’annonce : le Christ est l’Agneau pascal qui libère son peuple de l’esclavage au moyen du sang versé sur la Croix. Dans la nuit de l’exode d’Égypte, le sang de l’agneau sur les montants de porte des maisons où habitaient les enfants d’Israël était le signe de leur salut. On peut dire que c’est vraiment ce sang qui a conduit les Israélites hors de la condition d’esclavage et leur a montré le chemin vers la Terre promise. Durant la Dernière Cène, Jésus dit : “Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi.” (1 Cor 11, 25). (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…) Ceci est le sacrement lié au rite de la cène, au banquet pascal. La libération de la domination du mal, de l’esclavage du péché et de la mort, qui doit s’accomplir au prix de la mort de l’Agneau de Dieu. (…) Le Seigneur Jésus prend le pain “puis, ayant rendu grâce”, il le rompt et dit : “Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi.” (1 Cor 11, 24). Puis il prend la coupe de vin et dit : “Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi.” (…) (1 Cor 11, 25). “Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.” (1 Cor 11, 26). (…) Voici donc que l’Église, de jour en jour, de génération en génération, trouve toujours de nouveau la même puissance de la rédemption dans le sacrement de la cène du Seigneur sous les espèces du pain et du vin. Et, en célébrant ce très Saint Sacrement, l’Église confesse toujours à nouveau : “Voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde”. Au moyen du Sacrement du corps et du sang du Christ, l’Église se trouve constamment au centre-même du mystère de la Rédemption. » (Homélie, 19.04.1984, site du Vatican)

 

« (…) Apparaît ainsi aux yeux des disciples la vraie raison ultime de sa venue dans le monde : le ministère de la rédemption de l’homme et du salut du monde. Dans ce ministère, Il s’offre lui-même : il se livre à la mort en croix pour se donner lui-même. Ceci est la raison pour laquelle il anticipe la crucifixion à travers l’institution de l’Eucharistie. En elle, le Christ s’offre en don lui-même aux Apôtres au cénacle ; puis, en leur disant : “Faites ceci en mémoire de moi” (Lc 22, 19), il les investit à faire don de lui aux autres jusqu’à la fin du monde. (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…) Le Christ, qui vit totalement par le Père, désire que nous aussi vivions par Lui ; pour ce motif, il s’offre à nous sous les apparences du pain et du vin. Le pain est l’aliment quotidien de l’homme, sans lequel il est difficile de vivre ; le vin est la boisson bénéfique à la santé de l’organisme. Il se livre en don lui-même – son Corps et son Sang – jusqu’à la fin du monde, parce que c’est la logique de son amour : “il nous aima jusqu’au bout” (cf. Jn 13, 1). (…) En réalisant ce “service”, le Christ s’est caché sous les espèces du pain et du vin et, en de telles apparences mystérieuses, il nourrit et conduit son peuple à travers les siècles. Il en est le seul Prêtre, Roi et Prophète (…). » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…) En disant aux Apôtres:  « Faites ceci en mémoire de moi », le Seigneur a lié l’Église au mémorial vivant de sa Pâque. Bien qu’étant l’unique prêtre de la Nouvelle Alliance, il a voulu avoir besoin d’hommes qui, consacrés par l’Esprit Saint, agissent en union intime avec sa Personne en distribuant la nourriture de la vie. C’est pourquoi, alors que nous fixons notre regard sur le Christ qui institue l’Eucharistie, nous prenons à nouveau conscience de l’importance des prêtres dans l’Église et de leur lien avec le Sacrement eucharistique. (…) le Sacrement de l’autel est don et mystère, que le Sacerdoce est don et mystère, tous deux étant né du Cœur du Christ au cours de la dernière Cène. Seule une Église aimant l’Eucharistie engendre, à son tour, de nombreuses et saintes vocations sacerdotales. Et elle le fait à travers la prière et le témoignage de la sainteté, offert en particulier aux nouvelles générations. A l’école de Marie, « femme eucharistique », nous adorons Jésus véritablement présent dans les humbles signes du pain et du vin. Nous le supplions afin qu’il ne cesse d’appeler au service de l’autel des prêtres selon son cœur. Nous demandons au Seigneur que ne manque jamais au Peuple de Dieu le Pain pour le soutenir au cours de son pèlerinage terrestre. Que la Vierge Sainte nous aide à redécouvrir avec émerveillement que toute la vie chrétienne est liée au mysterium fidei, que nous célébrons solennellement ce soir. » (Homélie, 08.04.2004, site du Vatican)

 

« (…) C’est ce que la communauté chrétienne a commencé à faire dès les débuts. (…) » (Homélie, 08.04.2004, site du Vatican)

 

Le Vendredi Saint

« “Voici le bois de la croix . . . Voici le bois de la croix à laquelle fut suspendu le Christ, sauveur du monde. Venez, adorons”. Aujourd’hui, l’Église adore la croix du Christ dans le monde entier. Pour cette adoration de la croix du Vendredi saint, nous sommes venus au Colisée. Ici, conformément à la tradition, les pèlerins de la Semaine Sainte ont eu pour coutume de méditer le Chemin de Croix, sous la présidence de l’Évêque de Rome. Ainsi l’avons-nous fait aujourd’hui aussi (…).  Le lieu sur lequel nous nous trouvons nous parle de manière particulière avec le langage de la croix du Christ, car il nous emmène par la pensée aux siècles durant lesquels les chrétiens furent persécutés. Ce lieu – comme il est connu – fut le théâtre de jeux cruels de bêtes et de gladiateurs, puis forteresse et refuge. La piété chrétienne des temps relativement récents en a fait un lieu de prière consacré à la dévotion envers la passion de Jésus et envers celle des chrétiens martyrisés durant les persécutions dans différentes parties de Rome. Mon prédécesseur Benoît XIV confirma une telle affectation en érigeant, à la fin de l’Année Sainte 1750, les stations du Chemin de Croix dans le Colisée. (…) » (Discours après le Chemin de Croix, 20.04.1984, site du Vatican)

 

« (…) le témoignage des martyrs de la Rome chrétienne nous parle de façon profonde et éloquente (…). Bien qu’aux yeux des hommes la mort semble avoir prévalu, selon l’économie divine de la rédemption, ils ont reçu la possession de la plénitude de la vie. Ils vivent donc en Dieu-même, dans le mystère de la communion des saints, dans lequel – liés éternellement au Christ crucifié et ressuscité – ils s’unissent, en même temps, à l’Église terrestre (…). Nous méditons sur leur martyr, osant dire, avec l’apôtre, qu’avec leurs souffrances, ils ont complété ce qui manque aux souffrances du Christ (cf. Col 1, 24). (…) Et quand nous rappelons ces premières générations de chrétiens qui ont vécu pour le Christ et qui étaient prêtes à donner leur vie pour lui, nous ne pouvons pas oublier, lors de ce Chemin de Croix au Colisée, tous nos frères et sœurs qui aujourd’hui, dans différentes parties du monde, vivent pour le Christ et sont aussi prêts à donner leur vie pour lui. Justement eux, présents de manière singulière dans le cœur de l’Église, doivent aussi être particulièrement présents dans la mémoire et dans la prière de nous tous (…). Ils sont souvent connus de Dieu seul. (…) Aussi, la Lettre Apostolique Salvifici Doloris (…), en approfondissant le sens évangélique de toute souffrance, (…) s’exprime, entre autres, ainsi : “Il est donc nécessaire qu’au pied de la Croix du Calvaire se rassemblent en esprit tous ceux qui souffrent et qui croient au Christ, en particulier ceux qui souffrent à cause de leur foi en lui, crucifié et ressuscité, afin que l’oblation de leurs souffrances hâte la réalisation de la prière du Sauveur lui-même pour l’unité de tous.“ (…) » (Discours après le Chemin de Croix, 20.04.1984, site du Vatican)

 

« (…) Ainsi, au terme de ce Chemin de Croix dans notre ancien Colisée de Rome, nous pensons à tous les autres Colisées et les saluons avec amour, dans la foi, dans une commune espérance. Nous nous confions nous-mêmes, toute l’Église et toute l’humanité, à cette Mère qui se tient sous la Croix et qui nous embrasse tous comme des enfants. Dans son amour, comme Jean, nous ressentons la force de cette unité, de cette communion, de l’Église et du christianisme et nous rendons grâce au Père, au Fils et au Saint-Esprit pour la Croix du Christ. (…) » (Discours après le Chemin de Croix, 01.04.1994, site du Vatican)

 

« (…) Voici le bois de la croix. Voici le bois sur lequel le Christ, Fils du Dieu vivant, le Christ, Fils de Marie de Nazareth, a accompli la rédemption du monde. L’Église adore aujourd’hui ce bois salvateur et en même temps se tourne vers lui avec une humble prière : “O crux, ave, spes unica ! “. (…) Un tel mystère d’étreinte mortelle de la croix avec le corps du Fils de Dieu se poursuit dans l’histoire du monde. Et la gloire de la rédemption liée pour toujours à la croix du Calvaire continue également. C’est pourquoi l’Église (…) crie (…) : « Venite adoremus ! Venite adoremus ! » : de toutes les extrémités de la terre ; de tous les continents ; de toutes les nations et races ; de toutes les langues et cultures. Hommes de tout âge et de toute profession, quel que soit l’état d’expérience humaine dans lequel vous vous trouvez, quel que soit le prix que vous payez dans votre vie, quel que soit le poids qui pèse sur votre conscience, quel que soit le vide qui menace votre esprit. Venez ! Venez ! Adorons ensemble la croix du Christ, qui s’est liée de manière indissociable à l’histoire de cette terre. Adorons ensemble la croix sur laquelle est mort le Fils de Dieu ! Par cette croix, Dieu ne mourra jamais dans l’histoire de l’homme ! » (Discours après le Chemin de Croix, 20.04.1984, site du Vatican)

 

« (…) le monde d’aujourd’hui essaie de vider la Croix. C’est la tradition antichrétienne qui se propage désormais depuis plusieurs siècles et veut vider la Croix et nous dire que l’homme n’a pas ses racines dans la Croix, qu’il n’a même pas de perspective et d’espérance dans la Croix. L’homme est seulement humain, il doit exister comme si Dieu n’existait pas. Très chers, nous avons ce devoir commun, nous devons dire ensemble entre l’Orient et l’Occident : “Ne evacuetur Crux ! “ Que la Croix du Christ ne soit pas vidée, car si la Croix du Christ est vidée, l’homme n’a plus de racines, il n’a plus de perspectives : il est détruit ! (…) Jésus nous dit : ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi ; ils m’ont écouté, ils ont reçu ma Parole, ils recevront aussi la vôtre. Ils recevront, ils n’ont pas d’autre solution. Personne n’a de paroles de vie éternelle, seulement Lui, seulement Jésus, seulement sa Croix. (…) Loué soit Jésus-Christ !» (Discours après le Chemin de Croix, 01.04.1994, site du Vatican)

 

« Venit hora! L’heure est venue ! L’heure du Fils de l’homme. Comme chaque année, nous parcourons au pied du Colisée romain la Via Crucis du Christ et nous participons à cette heure où s’est accomplie la Rédemption. Venit hora crucis! « Son heure était venue de passer de ce monde vers le Père » (Jn 13, 1). L’heure de la déchirante souffrance du Fils de Dieu, une souffrance qui, à vingt siècles de distance, continue de nous émouvoir profondément et de nous interpeller. Le Fils de Dieu est arrivé jusqu’à cette heure-ci (cf. Jn 12, 27) justement pour offrir sa vie au bénéfice de ses frères. C’est l’heure du don – l’heure de la révélation de l’amour infini. Venit hora gloriae ! « Voici venue l’heure où doit être glorifié le Fils de l’homme » (Jn 12, 23). Voici venue l’heure où pour nous, hommes et femmes de tous les temps, a été fait le don de l’amour plus fort que la mort. Nous sommes sous la croix sur laquelle a été cloué le Fils de Dieu afin que, grâce au pouvoir que le Père lui a donné sur chaque être humain, Il donne la vie éternelle à tous ceux qui lui ont été confiés (cf. Jn 17, 2). N’est-ce pas alors un devoir en cette heure de rendre gloire à Dieu le Père « qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a livré pour nous tous » (Rm 8, 32) ? N’est-il pas temps de glorifier le Fils qui « s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort et à la mort sur une croix » (Ph 2, 7) ? (…) Que cette heure du Fils de l’homme, que nous vivons le Vendredi saint, demeure dans notre esprit et dans nos cœurs comme l’heure de l’amour et de la gloire. Que le mystère de la Via crucis du Fils de Dieu soit pour tous une source inépuisable d’espérance. (…) » (Discours après le Chemin de Croix, 09.04.2004, site du Vatican)

 

Le Samedi Saint

« « Ce sera pour eux, de génération en génération, une nuit de veille en l’honneur du Seigneur » (Ex 12,42). Au cours de cette nuit très sainte, nous célébrons la Veillée pascale, la première veillée, plus encore la « mère » de toutes les veillées de l’année liturgique. Comme l’évoque à plusieurs reprises le chant de l’Exsultet, la veillée pascale nous fait parcourir à nouveau le cheminement de l’humanité, depuis la création jusqu’à l’événement culminant du salut, qui est la mort et la résurrection du Christ. La lumière de Celui qui est « ressuscité d’entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité » (1 Co 15,20), rend « lumineuse comme le jour » (cf. Ps 138 [139],12) cette nuit mémorable, considérée à juste titre comme le « cœur » de l’année liturgique. Au cours de cette nuit, l’Église tout entière veille et revit en les méditant les étapes importantes de l’intervention salvifique de Dieu dans l’univers. (…) par l’évocation de pages capitales des Saintes Écritures, depuis la création jusqu’à la promesse de la nouvelle Alliance, en passant par le sacrifice d’Isaac et la traversée de la Mer Rouge. » (Homélie, 10.04.2004, site du Vatican)

 

« En cette veille de Pâques (…)  nous attendons que le samedi passe avec  Marie Madeleine, Marie mère de Jacques et Salomé. Elles seules pourront se rendre au tombeau, où a été déposé le corps de Jésus et pourront oindre son corps. Toutes trois vivent dans la perspective du corps déposé dans le tombeau ; elles vivent dans la perspective de la mort de Jésus (…). Elles étaient convaincues que Pâques était désormais derrière elles et qu’il ne restait sur le lieu de la crucifixion que le tombeau avec le corps sans vie : le corps sans vie de l’homme qu’elles aimaient. Pour nous – la veillée pascale (…) – signifie attendre ce qui va arriver avec certitude. Cela arrivera – parce que cela s’est déjà réalisé. Cela s’est produit justement en cette nuit après le samedi. Cela s’est produit alors que la nuit était sur le point de céder la place au jour. A partir de ce moment, Pâques signifiera la grande nuit. Marie Madeleine, Marie mère de Jacques et Salomé arrivent au tombeau. Et soudain, la perspective de la mort change. Tout d’abord, elles constatent que ce rocher, qui était l’objet principal de leurs inquiétudes et de leurs craintes, a roulé et n’obstrue pas l’entrée. Puis elles entrent et ne trouvent pas le corps de Jésus, mais rencontrent un ange vêtu d’une robe blanche dans le tombeau. L’ange, au lieu d’attendre leurs questions, parle le premier. Voici ses mots : “N’ayez pas peur ! Je sais que vous cherchez Jésus le crucifié. Il n’est pas ici. Il est ressuscité comme il l’avait dit“ (Mt 28, 5-6). À la lumière de ces paroles, la perspective de la mort change. (…) Le jour du sabbat, qui suivait la crucifixion et la déposition au tombeau, s’est vraiment manifesté être le jour de l’attente. La veille de Pâques. Pâques signifie désormais non seulement le souvenir de l’exode de la maison d’esclavage et le souvenir du passage à travers la mer Rouge : Pâques signifie désormais le passage de la mort à la vie. (…) ce jour et cette nuit nous attendons en effet l’accomplissement du mystère de notre rédemption. (…) » (Homélie, 21.04.1984, site du Vatican)

 

« (…) Jésus-Christ est ressuscité. Jésus-Christ “ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui » (Rm 6, 9). Jésus-Christ vit ! Et nous, nous vivons dans le Christ ! (…) Ô nuit vraiment heureuse ! Ô nuit, qui as révélé une fois pour toutes la puissance et la force du crucifié. Le pouvoir et la force du rédempteur du monde ! » (Homélie, 21.04.1984, site du Vatican)

 

« (…) “Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié. Il est ressuscité, il n’est pas ici. Voici le lieu où ils l’avaient déposé. Maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée. Là, vous le verrez, comme il vous l’a dit “ (Mc 16, 6-7). (…) C’est précisément le moment du mystère pascal, duquel nous nous approchons en participant à la veillée solennelle de la nuit de Pâques. L’événement (…) est simple et, en même temps, bouleversant. Pour cette raison, la liturgie de la veillée pascale fait référence aux forces de la nature. En cette nuit, il faut les rappeler, car ce sont justement elles qui ont réagi à ce moment-là. La terre a bougé et tremblé lorsque le Christ a quitté le tombeau. Un tremblement de terre a secoué le rocher qui bloquait le tombeau (cf. Mt 28, 2). Cette nuit-là, la liturgie se tourne vers le feu, qui possède un pouvoir mystérieux, un pouvoir béni, mais aussi un pouvoir de destruction. Le feu consume et dévore ce qu’il rencontre sur son passage, mais il peut aussi être une force bénéfique pour les hommes. En effet, les membres du corps humain ont besoin de feu pour se réchauffer. Le feu, aussi, illumine en chassant les ténèbres et, en cette nuit, l’Église l’allume pour en tirer la lumière qui, plus tard, accompagne l’assemblée liturgique dans le temple avec le chant : « Lumen Christi ». La lumière de la flamme devient symbole de la Résurrection. (…) » (Homélie, 02.04.1994, site du Vatican)

 

« (…) La liturgie de cette nuit réserve la plus grande place à la force de l’eau. L’eau peut aussi être un signe de mort. Selon saint Paul, elle est le symbole de la mort du Christ (cf. Rm 6, 3-4) et, pour passer à travers cette mort, il faut être immergé dans l’eau. Immersion dans la mort du Christ qui sert non seulement à être lavés mais, plus encore, à être vivifiés. L’eau qui jaillit de la source est un rafraîchissement pour le corps fatigué, lui redonnant des forces ; pour cette raison que l’eau est devenue le signe sacramentel de la renaissance par le baptême. Avec ce sacrement, l’Église participe aujourd’hui à la Résurrection du Christ. (…) La nouvelle vie est toujours source de joie. (…) Le Christ est ressuscité, redonnant la vie à tous les descendants d’Adam. Ainsi donc l’Église, déjà maintenant, au cours de cette admirable veillée pascale, nous invite tous à la joie. Réjouissons-nous car dans le Christ la vie est plus forte que la mort et le salut est plus fort que le péché. (…) » (Homélie, 02.04.1994, site du Vatican)

 

« (…) Depuis les origines, la communauté chrétienne a placé la célébration du Baptême dans le cadre de la Veillée de Pâques. En cette nuit, ici aussi, des catéchumènes, immergés avec Jésus dans sa mort, ressusciteront avec Lui à la vie immortelle. De cette façon, se renouvelle le prodige de la nouvelle et mystérieuse naissance spirituelle, réalisée par l’Esprit Saint, qui incorpore les nouveaux baptisés au peuple de l’Alliance nouvelle et définitive, scellée par la mort et la résurrection du Christ. (…) En union avec ceux qui seront baptisés dans quelques instants, nous sommes tous invités par la liturgie à renouveler les promesses de notre Baptême. Le Seigneur nous demande de lui exprimer à nouveau notre pleine docilité et de notre dévouement total au service de son Évangile. (…) » (Homélie, 10.04.2004, site du Vatican)

 

Le lien avec la Miséricorde Divine

« « Il les aima jusqu’à la fin » (Jn 3, 1). Avant de célébrer la dernière Pâque avec les disciples, Jésus leur lava les pieds. A travers un geste qui revenait habituellement au serviteur, il voulut imprimer dans l’esprit des Apôtres le sens de ce qui devait se produire peu après. En effet, la passion et la mort constituent le service d’amour fondamental grâce auquel le Fils de Dieu a libéré l’humanité du péché. Dans le même temps, la passion et la mort du Christ révèlent le sens profond du nouveau commandement qu’Il a confié aux Apôtres :  « Vous aimer les uns les autres; comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34). (…) » (Homélie, 08.04.2004, site du Vatican)

 

« (…) Pourquoi le Christ a voulu commencer par le lavement des pieds ? Il l’a fait pour se présenter devant eux dans la condition de serviteur. Il l’explique lui-même, quand il dit : “Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres” (Jn 13, 14). (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

«  (…) Le lavement des pieds exprime le service d’une humble charité. Lors de la Dernière Cène, le Christ veut se révéler comme celui qui sert : “Je suis parmi vous comme celui qui sert“ (Lc 22, 27). Le vrai disciple du Christ est seulement celui qui prend “part“ avec le Maître, prêt à servir comme Lui. En effet, le service, c’est-à-dire le soin des besoins des autres, constitue l’essentiel de tout pouvoir. Servir signifie régner. (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…) l’Eucharistie. En elle le Christ s’offre lui-même en don aux Apôtres au Cénacle ; puis, en leur disant : « Faites cela en mémoire de moi » (Lc 22, 19), il les engage à faire don de lui aux autres jusqu’à la fin du monde. (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…)  En accomplissant ce “service“, le Christ s’est caché sous les espèces du pain et du vin et, sous ces apparences mystérieuses, il nourrit et conduit son peuple à travers les siècles. (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…) Le mystère de la rédemption accompli dans la réalité de l’Agneau de Dieu doit rester comme sacrement de l’Église : le sacrement de l’amour. (…) » (Homélie, 19.04.1984, site du Vatican)

 

« (…) L’Eucharistie est donc un mémorial au sens plénier :  le Pain et le Vin, par l’action de l’Esprit Saint, deviennent réellement le Corps et le Sang du Christ, qui se donne pour être nourriture de l’homme au cours de son chemin sur terre. La même logique d’amour préside à l’incarnation du Verbe dans le sein de Marie et à sa présence dans l’Eucharistie. C’est l’agape, la caritas, l’amour dans son sens le plus beau et le plus pur. Jésus a demandé avec insistance à ses disciples de demeurer dans son amour (cf. Jn 15, 9). (…) » (Homélie, 08.04.2004, site du Vatican)

 

« (…) afin de rester en Lui comme des sarments unis à la vigne, afin d’aimer comme Il a aimé, il est nécessaire de se nourrir de son Corps et de son Sang. (…) » (Homélie, 08.04.2004, site du Vatican)

 

« (…) « Faites ceci en mémoire de moi » (1 Co 11, 24.25) – dit-il à deux reprises, en distribuant le pain devenu son Corps et le vin devenu son Sang. « Car c’est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous » (Jn 13, 15) – avait-il recommandé peu auparavant, après avoir lavé les pieds aux Apôtres. Les chrétiens savent donc qu’ils doivent « faire mémoire » de leur Maître en se rendant réciproquement le service de la charité:  « se laver les pieds mutuellement ». (…) » (Homélie, 08.04.2004, site du Vatican)

 

« (…) Le Psalmiste se demande : “Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ?“ (Ps 115/116, 12). Et nous, avec toute l’Église, nous posons la même question (…) : “Que vais-je rendre au Seigneur ?“ (…) » (Homélie, 31.03.1994, site du Vatican)

 

« (…) Soyez des témoins dans le monde d’aujourd’hui de la joie de Pâques ! » (Homélie, 02.04.1994, site du Vatican)

 

« (…) Chers Frères et Sœurs ! Si parfois cette mission peut vous paraître bien difficile, rappelez-vous les paroles du Ressuscité : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). Assurés de sa présence, vous ne craindrez alors aucune difficulté et aucun obstacle. Sa Parole vous éclairera ; son Corps et son Sang seront nourriture et soutien sur votre route quotidienne vers l’éternité. Marie sera toujours à vos côtés, comme elle fut présente aux côtés des Apôtres effrayés et dispersés à l’heure de l’épreuve. Et, avec sa foi, elle vous indiquera, au-delà de la nuit du monde, l’aurore glorieuse de la résurrection. (…). » (Homélie, 10.04.2004, site du Vatican)

 

 

 A nous d’être des témoins joyeux de la Miséricorde Divine et de participer assidument à la Messe ! Dans les dévotions à la Divine Miséricorde enseignées à Sainte Faustine Kowalska par Jésus, dévotions chères à Saint Jean-Paul II, Jésus demande de célébrer l’Heure de la Miséricorde (15h00) tous les jours, au moins par un bref recueillement, si possible par une prière ou une visite au Saint Sacrement présent dans le tabernacle. Dans ces mêmes dévotions, le Vendredi Saint, commence la neuvaine à la Miséricorde Divine, en vue de la fête de la Miséricorde Divine le dimanche après Pâques. De nombreuses indulgences y sont liées. Saint Jean-Paul II a énormément défendu la cause de cette dévotion, quand il était encore à Cracovie.

 

Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques (traductions de l’italien quand texte indisponible en français)

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