Pâques est l’occasion d’une nouvelle vie pour l’être humain, témoin de la Miséricorde Divine. Il peut tirer des forces de la victoire de Jésus sur la mort et le péché, de la Rédemption, et ainsi devenir meilleur et rendre le monde meilleur. Saint Jean-Paul II nous encourage à le vivre au quotidien.

 

« « Resurrexit, alleluia – Il est ressuscité, alléluia ! ». Cette année encore, l’annonce joyeuse de la Pâque, qui a résonné avec force au cours de la Veillée de cette nuit, vient fortifier notre espérance. « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24,5-6). C’est ainsi que l’Ange réconforte les femmes accourues au tombeau. La liturgie pascale nous le répète à nous aussi, hommes et femmes du troisième millénaire : Christ est ressuscité, Christ est vivant parmi nous ! Désormais son nom est « le Vivant », sur lui la mort n’a plus aucun pouvoir (cf. Rm 6,9). Resurrexit ! Aujourd’hui, Toi, le Rédempteur de l’homme, tu te lèves victorieux du tombeau pour nous offrir à nous aussi, qui sommes troublés par tant d’ombres qui planent sur nous, ton souhait de joie et de paix. Vers Toi, ô Christ, notre vie et notre guide, puissent se tourner ceux qui sont tentés par le découragement et le désespoir, pour entendre l’annonce de l’espérance qui ne déçoit pas. En ce jour de ton triomphe sur la mort, puisse l’humanité trouver en toi, ô Seigneur, le courage de s’opposer de manière solidaire aux nombreux maux qui l’affligent. (…) Que ta sagesse éclaire les hommes de bonne volonté (…). Que l’action des institutions nationales et internationales hâte le temps de la résolution des difficultés actuelles et favorise la progression vers une organisation plus ordonnée et plus pacifique du monde. (…) Toi, le premier né d’une multitude de frères, fais que tous ceux qui se considèrent fils d’Abraham redécouvrent la fraternité qui les lie et qui les pousse à mettre en œuvre des projets de coopération et de paix. (…) Écoutez, vous tous qui avez à cœur l’avenir de l’homme ! Écoutez, hommes et femmes de bonne volonté ! (…) » (Message Urbi et Orbi, 11.04.2004, site du Vatican)

 

« (…)  Le même jour après le sabbat, le soir, Jésus viendra au Cénacle dont les portes étaient fermées. Il saluera les Apôtres en disant : “La paix soit avec vous ! “ et il ajoutera : “Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie […] Recevez l’Esprit Saint“ (Jn 20, 21-22). Ainsi le Christ ressuscité salue cette famille particulière, cette réunion apostolique de l’Église, à qui il a confié le mystère pascal, le mystère de mort et de résurrection. (…) “Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie“. (…) Le Christ lui-même entre au Cénacle, lui qui avait prié là le Père pour que tous soient un : “Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous“ (Jn 17, 21). En priant ainsi, Il ouvrait des perspectives inaccessibles à l’intellect humain, Il révélait qu’il existe une certaine similitude entre l’unité des Personnes divines et l’unité des enfants de Dieu, associés dans la vérité et l’amour. “Cette comparaison montre que l’homme, qui est sur terre la seule créature que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut se trouver pleinement que par le don sincère de lui-même“ (Gaudium et Spes, 24). (…) “Ayez confiance ; j’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33). Que cette annonce de la Résurrection parvienne aujourd’hui à la grande famille des peuples, irruption de lumière et de vie pour chaque habitant de la terre. (…) » (Message Urbi et Orbi, 03.04.1994, site du Vatican)

 

« (…) Le Christ est ressuscité et se tient devant le cœur de chaque homme, demandant à entrer : “Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi“ (Ap 3, 20). Que les portes du cœur de l’homme s’ouvrent au Christ, qui reste pour lui-même une énigme incompréhensible (…), jusqu’à ce que le Christ vienne l’éclairer. Ouvrez, ô hommes, les portes du Rédempteur ! Ouvrez-lui les portes des familles et de tout milieu humain, les portes des sociétés, des nations et des peuples ! Ouvrez-lui les portes de notre époque contemporaine difficile, de cette civilisation aux contrastes croissants (…). Ouvrez donc au Christ les portes de notre difficile époque moderne (…) ; permettez-lui de greffer en elle la Rédemption et la civilisation de l’amour. Le jour viendra où cette entreprise sera définitivement accomplie. Celui qui croit le sait : en effet, la mort n’a pas eu le dernier mot sur le Christ. En ressuscitant, il en a triomphé ainsi que du péché. Il a également triomphé pour l’homme, dans la chair duquel il est mort et ressuscité. À l’homme, à tous les hommes, il veut communiquer la vie conquise sur la croix. De l’homme, de tous les hommes, il attend la libre adhésion d’un cœur purifié à l’expérience du repentir et du pardon. Que les cœurs humains s’ouvrent pour accueillir le don du Christ ! Que l’on laisse le Rédempteur guider l’humanité vers un avenir meilleur (…). (…) » (Message Urbi et Orbi, 22.04.1984, site du Vatican)

 

« (…) Frères et sœurs, écoutez cette annonce ! Accueillez-la dans votre cœur ! Si dans le Christ mort et ressuscité Dieu triomphe dans le monde, l’homme aussi peut vaincre le péché et vaincre ses conséquences. L’humanité a besoin du Christ : Lui est la source de la paix, de la vie qui ne meurt pas. Que cette heureuse nouvelle résonne en premier lieu à Jérusalem, comme c’est arrivé la première fois. Qu’elle résonne (…) dans toutes les nations où les armes tonnent encore, où les nationalismes provoquent des formes dangereuses d’extrémisme néfaste, où les ethnies et les classes sociales s’affrontent sans répit ! Que cette annonce de paix inspire ceux des sociétés du bien-être qui s’efforcent de donner un sens à la vie et d’organiser la cohabitation civile sur la base de valeurs plus conformes à la dignité de l’homme et à sa vocation transcendante ! Que l’amour l’emporte sur la haine ! Les peuples, accablés par la misère matérielle et morale, ont soif de sécurité et de paix. Quand les hommes pourront-ils enfin vivre en frères solidaires les uns avec les autres ? En ce jour de joie et de lumière, devant la Vie qui fait irruption dans l’histoire, que recule la culture de la mort, qui humilie l’être humain en ne respectant pas les créatures les plus faibles et les plus fragiles et en tentant même d’ébranler la dignité sacrée de la famille, cœur de la société et de l’Église. (…) En ce matin de Pâques, comme nous aimerions que chaque homme et chaque femme accueille la lumière du Christ qui dissipe les ténèbres et inaugure le triomphe de la vie sur la mort ! Frères et sœurs de toute la terre, bénissez avec nous “ce jour que le Seigneur a fait“. Le Christ est ressuscité, alléluia ! » (Message Urbi et Orbi, 03.04.1994, site du Vatican)

 

« (…) Puisse la tentation de la vengeance céder le pas au courage du pardon ; puisse la culture de la vie et de l’amour rendre vaine la logique de la mort ; que la confiance vienne donner un nouveau souffle à la vie des peuples. Si notre avenir est unique, c’est le devoir et la tâche de tous de le construire avec une lucidité patiente et empressée. « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? ». Toi qui as vaincu la mort, toi seul « as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68). Vers Toi nous faisons monter notre prière confiante, qui devient un appel au réconfort pour les proches des nombreuses victimes de la violence. Aide-nous à travailler sans relâche à l’avènement d’un monde plus juste et plus solidaire, que tu as inauguré par ta résurrection. Marie est à nos côtés dans cette tâche, elle « qui a cru à l’accomplissement des paroles du Seigneur » (Lc 1,45). Heureuse es-tu, Marie, témoin silencieux de la Pâque ! Toi, la Mère du Crucifié ressuscité, qui, à l’heure de la souffrance et de la mort, as tenu allumée la flamme de l’espérance, à nous aussi, apprends à être, au milieu des contradictions du temps qui passe, des témoins convaincus et joyeux du message éternel de vie et d’amour que le Rédempteur ressuscité a apporté au monde. » (Message Urbi et Orbi, 11.04.2004, site du Vatican)

 

« “Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, éternelle est sa miséricorde (…)“ (Ps 118). (…) Nous rendons grâce pour la résurrection de Jésus-Christ. Nous rendons grâce pour la glorification de celui qui s’est dépouillé et est devenu obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort sur la croix (cf. Ph 2, 8). Voilà, l’œuvre de rédemption du monde s’accomplit dans sa résurrection. Le sceau de la mort est retiré de la pierre du tombeau. Le sceau de la vie est imprimé dans le cœur des hommes. Le Christ a été immolé en sacrifice comme notre Pâque (cf. 1 Co 5, 7). Nous rendons grâce pour le sacrifice de Jésus-Christ, qui atteint la majesté du Père. Nous rendons grâce pour l’amour du Père, qui s’est révélé dans la résurrection du Fils. Nous rendons grâce pour le souffle de l’Esprit qui donne la vie ; les apôtres, réunis au Cénacle, reçoivent ce souffle. Le Christ viendra à huis clos et leur dira : “Recevez le Saint-Esprit ! À qui vous remettrez les péchés, ils seront pardonnés“ (Jn 20, 22-23). La rémission des péchés commence avec la résurrection du Christ : dans sa croix est notre conversion, dans la résurrection est la victoire sur le péché. Christ nous a rachetés, nous libérant du mal ; il a pardonné nos péchés ; il nous a réconciliés avec Dieu et avec nos frères ; il nous a donné sa vie, nous ouvrant les portes d’une vie sans fin. “Rendons grâce au Seigneur, car il est bon.“ (…) » (Message Urbi et Orbi, 22.04.1984, site du Vatican)

 

 A notre tour de vivre au quotidien des fruits de la Rédemption, pour que ne soit pas rendu vain le Sacrifice de Jésus sur la Croix. Soyons des témoins de Sa Résurrection, de Sa victoire sur le péché, de Sa Miséricorde!

 

Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques (traductions de l’italien quand texte indisponible en français)