L’Amour de Dieu pour nous, Sa Divine Miséricorde, ont toujours touché Jean-Paul II, bien avant qu’il ne soit élu Pape. Une religieuse polonaise ayant vécu à Cracovie, Sœur Faustine Kowalska, avait reçu des révélations de Jésus sur la dévotion à la Divine Miséricorde, entre la première et la deuxième guerre mondiale. Elle était décédée en 1938 et le futur Jean-Paul II, qui vivait à Cracovie, ne l’avait jamais rencontrée. Par contre, il était allé souvent se recueillir sur sa tombe, en particulier pendant la guerre et pratiquait la dévotion à la Divine Miséricorde promulguée par Sœur Faustine. Devenu archevêque de Cracovie, il s’était impliqué personnellement pour faire avancer son procès de béatification. Un proche raconte : « Je me souviens qu’il m’a dit : « Sainte Faustine a été la plus grande mystique du vingtième siècle ». Le pape Wojtyla avait une grande vénération pour cette femme. » (GP)

Alors qu’il est déjà Pape, le procès de béatification se poursuit. Jean-Paul II le suit avec grand intérêt et c’est lui qui élève Sœur Faustine à la gloire des autels, en 1993. Dans son homélie lors de la Messe, il déclare : « La manière avec laquelle sa dévotion à Jésus Miséricordieux a fait son chemin dans le monde contemporain et conquiert tant de cœurs humains est vraiment merveilleuse ! Ceci est sans doute un signe des temps (…). Où, donc, sinon dans la Divine Miséricorde, le Monde peut-il trouver une issue et une lueur d’espoir ? Les croyants le pressentent très bien ! » (Homélie, 18 avril 1993) Et Jean-Paul II, champion pour lire les signes des temps, le pressent très fortement.

Quelques années plus tard, lors de l’homélie de la Messe de canonisation de Sœur Faustine, le premier dimanche après Pâques de l’an 2000, Jean-Paul II affirme : « Aujourd’hui, ma joie est véritablement grande de proposer à toute l’Eglise, qui est presque un don de Dieu pour notre temps, la vie et le témoignage de Sœur Faustine Kowalska. La divine Providence a voulu que la vie de cette humble fille de la Pologne soit totalement liée à l’histoire du vingtième siècle, le siècle que nous venons de quitter. C’est, en effet, entre la Première et la Seconde Guerre mondiale que le Christ lui a confié son message de miséricorde. (…) Jésus dit à Sœur Faustine :  « L’humanité n’aura de paix que lorsqu’elle s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde » (Journal, Librairie Editrice Vaticane, p. 132). (…) Il ne s’agit pas d’un message nouveau, mais on peut le considérer comme un don d’illumination particulière, qui nous aide à revivre plus intensément l’Evangile de Pâques, pour l’offrir comme un rayon de lumière aux hommes et aux femmes de notre temps. Que nous apporteront les années qui s’ouvrent à nous ? Quel sera l’avenir de l’homme sur la terre ? Nous ne pouvons pas le savoir. Il est toutefois certain qu’à côté de nouveaux progrès ne manqueront pas, malheureusement, les expériences douloureuses. Mais la lumière de la Divine Miséricorde, que le Seigneur a presque voulu remettre au monde à travers le charisme de Sœur Faustine, illuminera le chemin des hommes du troisième millénaire. Comme les Apôtres autrefois, il est toutefois nécessaire que l’humanité d’aujourd’hui accueille elle aussi dans le cénacle de l’histoire le Christ ressuscité, qui (…) guérit les blessures du cœur, abat les barrières qui nous éloignent de Dieu et qui nous divisent entre nous, restitue la joie de l’amour du Père et celle de l’unité fraternelle. » (Homélie, 30.04.2000)

Un de ses proches explique que « Jean-Paul II a poursuivi la dévotion propagée par cette Sainte (…). » (GP) En effet, une des demandes de Jésus à Sœur Faustine était que le dimanche après Pâques soit dédié à la Divine Miséricorde. Jean-Paul II accède à cette demande et l’annonce dans la même homélie de la Messe de canonisation : « Il est alors important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième Dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l’Eglise, prendra le nom de « Dimanche de la Divine Miséricorde ». » (Homélie, 30.04.2000)

Le message de la Divine Miséricorde, présent tout au long de la Bible et rappelé par Jésus à Sœur Faustine, est très cher à Jean-Paul II. Il est touché par ses deux aspects : Dieu est miséricordieux envers nous et veut que nous soyons miséricordieux entre nous. Il explique : « (…) la miséricorde (…), tandis qu’elle reconstruit le rapport de chacun avec Dieu, suscite également parmi les hommes de nouveaux rapports de solidarité fraternelle. Le Christ nous a enseigné que « l’homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais aussi qu’il est appelé à « faire miséricorde » aux autres :  « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7) » (Dives in misericordia, n. 14). Il nous a ensuite indiqué les multiples voies de la miséricorde, qui ne pardonne pas seulement les péchés, mais répond également à toutes les nécessités de l’homme. Jésus s’incline sur toute forme de pauvreté humaine, matérielle et spirituelle. » (Homélie, 30.04.2000)

Dieu est miséricordieux envers nous quand Il nous soutient dans les épreuves et quand Il nous pardonne. Jean-Paul II nous le rappelle : « A travers le cœur du Christ crucifié, la Divine Miséricorde atteint les hommes :  « Ma Fille, dis que je suis l’Amour et la Miséricorde en personne », demandera Jésus à Sœur Faustine (Journal, 374). (…) la miséricorde n’est-elle pas le « second nom » de l’amour (…), saisi dans son aspect le plus profond et le plus tendre, dans son aptitude à se charger de chaque besoin, en particulier dans son immense capacité de pardon ? » (Homélie, 30.04.2000) Jean-Paul II fait l’expérience de cette Divine Miséricorde, au milieu de ses différentes épreuves, le motivant à faire connaître ce message.

Le sacrement de la réconciliation est un moyen privilégié de bénéficier de la Miséricorde de Dieu. Jean-Paul II l’a bien compris et l’exploite avec foi et persévérance : « Tous les samedis, il se confessait, et pour les solennités particulières il le faisait le jour précédent. » (JA) D’ailleurs, au sujet de ce sacrement, il écrit l’exhortation apostolique Reconciliatio et Paenitentia (Réconciliation et Pénitence). « (…) le fruit le plus précieux du pardon obtenu dans le sacrement de Pénitence consiste dans la réconciliation avec Dieu : celle-ci se produit dans le secret du cœur du fils prodigue et retrouvé qu’est chaque pénitent. Il faut évidemment ajouter que cette réconciliation avec Dieu a pour ainsi dire comme conséquences d’autres réconciliations, qui portent remède à autant de ruptures causées par le péché : le pénitent pardonné se réconcilie avec lui-même dans les profondeurs de son être, où il retrouve sa vérité intérieure ; il se réconcilie avec ses frères, agressés et lésés par lui en quelque sorte ; il se réconcilie avec l’Eglise ; il se réconcilie avec toute la création. La prise de conscience de tout cela fait naître chez le pénitent, au terme de la célébration, un sentiment de gratitude envers Dieu pour le don de la miséricorde qu’il a reçue. (…) Tout confessionnal est un lieu privilégié et béni d’où, une fois les divisions effacées, naît un homme réconcilié, nouveau et sans tache, un monde réconcilié ! » (Exhortation apostolique Reconciliatio et Paenitentia, 02.12.1984) Dans ce document sont approfondis de nombreux aspects de la confession, avec aussi ses modalités pratiques et pourquoi la médiation d’un prêtre a été voulue par Dieu.

Profiter de la Divine Miséricorde est essentiel, pour ensuite la transmettre, comme Sœur Faustine le dit dans sa prière à Dieu pour devenir miséricordieuse : « (…) que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain. » (PJ) En effet, Dieu nous demande d’être miséricordieux entre nous, ce que Jean-Paul II a mis en pratique de son mieux, en actions, paroles et prières, comme Jésus l’a enseigné à Sœur Faustine : « Tu dois témoigner aux autres la miséricorde, toujours et partout, tu ne peux pas t’en écarter, ni t’excuser, ni te justifier. Je te donne trois moyens pour exercer la miséricorde envers le prochain : le premier – l’action, le deuxième – la parole, le troisième – la prière ; ces trois degrés renferment la plénitude de la miséricorde et c’est la preuve irréfutable de l’amour envers Moi. De cette manière, l’âme glorifie et honore Ma miséricorde. » (PJ)

Jean-Paul II est miséricordieux en action, comme lorsqu’il demande à Mère Teresa de s’occuper des sans-abris de Rome, ou lorsqu’il visite les malades, les handicapés et les personnes en détresse sociale, à Rome et lors de ses voyages dans le monde entier. Il l’est aussi quand il visite son agresseur, Ali Agca, qui a tenté de le tuer le 13 mai 1981, par trois coups de pistolet, à la Place Saint Pierre. Il lui avait d’ailleurs tout de suite accordé son pardon. Il n’est indifférent à aucune détresse et demande pour chaque situation difficile ce que le Pape peut faire, directement ou indirectement. Par des gestes et des sourires, il console beaucoup de monde aussi.

Il est miséricordieux en paroles, comme quand il reçoit en audience et dit des mots de réconfort, donne des conseils, transmet des enseignements. Il l’est aussi à travers ses nombreux discours, homélies et écrits dans lesquels il rappelle ce qu’est la Divine Miséricorde et, par exemple, son lien avec la dignité humaine : « Le message de la Divine Miséricorde est ainsi, de façon implicite, également un message sur la valeur de chaque homme. Chaque personne est précieuse aux yeux de Dieu, le Christ a donné sa vie pour chacun (…). » (Homélie, 30.04.2000) Jean-Paul II ne cesse de rappeler la dignité de tout être humain, de sa conception à sa mort, quelle que soit sa vie. Il combat les idéologies opprimant l’être humain, écrit et dit ouvertement ce que l’Eglise proclame au sujet de la dignité humaine et des droits de l’homme, aussi à l’Organisation des Nations Unies.

Il écrit même une encyclique spécifiquement sur la Miséricorde de Dieu : Dives in Misericordia (Riche en Miséricorde). Il y explique que « (…) le Christ, en révélant l’amour-miséricorde de Dieu, exigeait en même temps des hommes qu’ils se laissent aussi guider dans leur vie par l’amour et la miséricorde. Cette exigence fait partie de l’essence même du message messianique, et constitue l’essence de la morale – de l’ethos – évangélique. Le Maître l’exprime aussi bien au moyen du commandement défini par lui comme « le plus grand » (Mt 22, 38) que sous forme de bénédiction, lorsqu’il proclame dans le Sermon sur la montagne : « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). De la sorte, le message messianique sur la miséricorde a une dimension divine et humaine particulière. En devenant l’incarnation de l’amour qui se manifeste avec une force particulière à l’égard de ceux qui souffrent, des malheureux et des pécheurs, le Christ – accomplissement des prophéties messianiques – rend présent et révèle aussi plus pleinement le Père, qui est le Dieu « riche en miséricorde ». En même temps, devenant pour les hommes le modèle de l’amour miséricordieux envers les autres, le Christ proclame, par ses actes plus encore que par ses paroles, l’appel à la miséricorde qui est une des composantes essentielles de la morale de l’Evangile. » (Encyclique Dives in Misericordia, 30.11.1980)

Jean-Paul II est miséricordieux par la prière, en implorant Dieu pour tous les problèmes des personnes qu’il rencontre, qui lui sont transmis ou qu’il identifie par les nouvelles (à travers la presse, la télévision, etc). Il raconte : « (…) je pense au grand nombre de demandes, d’intentions de prière, qui nous sont constamment présentées par différentes personnes. Moi, je prends note des intentions qui me sont indiquées par des personnes du monde entier et je les conserve dans ma chapelle sur le prie-Dieu, pour qu’elles soient à tout moment présentes à ma conscience, aussi quand elles ne peuvent pas être répétées littéralement chaque jour. Elles restent là et on peut dire que le Seigneur Jésus les connaît, parce qu’elles se trouvent parmi les notes sur le prie-Dieu et aussi dans mon cœur. » (Discours, 27.10.1995)

Jean-Paul II dit aussi : « Dans la prière, Dieu se révèle avant tout comme Miséricorde, c’est-à-dire comme Amour qui vient à la rencontre de l’homme souffrant. Cet Amour soutient, relève, invite à la confiance. (…) L’homme qui prie (…) en quelque sorte rend présent au milieu du monde le Dieu qui est Amour miséricordieux. » (ED) Parmi les prières que Jésus a enseignées à Sœur Faustine, comme le chapelet à la Divine Miséricorde, il y a une courte phrase qu’Il a demandé de dire souvent. Jean-Paul II nous raconte : « Combien d’âmes a déjà réconforté l’invocation :  « Jésus, j’ai confiance en Toi », que la Providence a suggérée à Sœur Faustine ! Cet acte simple d’abandon à Jésus dissipe les nuages les plus épais et fait pénétrer un rayon de lumière dans la vie de chacun. » (Homélie, 30.04.2000) Jean-Paul II la dit souvent, comme il l’affirme lui-même : « « Jésus, j’ai confiance en toi ! » (…) Combien de fois (…) ai-je répété cette simple invocation, en constatant son efficacité et sa force. » (Audience générale, 21.08.2002) Il fait confiance à Dieu en toute circonstance, comme le raconte un de ses proches : « Jean-Paul II regardait avec les yeux de la foi et acceptait chaque chose comme un signe de la divine Providence. » (JA) Ainsi, il fait ce que Jésus a demandé à Sœur Faustine : « Je désire avoir la confiance de Mes créatures. Exhorte les âmes à une grande confiance en l’abîme de Ma Miséricorde. (…) Que l’incrédulité en Ma Bonté Me blesse douloureusement ! Ce sont les péchés de méfiance qui Me blessent le plus douloureusement. » (PJ)

Dans la périphérie de Cracovie, à Lagiewniki, à côté du couvent où vivait Sainte Faustine et où son corps repose maintenant, un sanctuaire à la Divine Miséricorde est érigé. « Le pape lui-même a suivi la construction de ce sanctuaire, et il a voulu aller en personne pour la dédicace. » (GP) Lors de la cérémonie de dédicace, il affirme « qu’il n’existe pas pour l’homme d’autre source d’espérance en dehors de la miséricorde de Dieu. Nous désirons répéter avec foi : Jésus, j’ai confiance en Toi ! Nous avons particulièrement besoin de cette annonce, qui exprime la confiance dans l’amour tout-puissant de Dieu, à notre époque, où l’homme éprouve des sentiments d’égarement face aux multiples manifestations du mal. Il faut que l’invocation de la miséricorde de Dieu jaillisse du plus profond des cœurs emplis de souffrance, d’appréhension et d’incertitude, mais dans le même temps à la recherche d’une source infaillible d’espérance. C’est pourquoi nous venons aujourd’hui ici, au sanctuaire de Lagiewniki, pour redécouvrir dans le Christ le visage du Père :  de Celui qui est « Père des miséricordes et Dieu de toute consolation » (2 Co 1, 3). Avec les yeux de l’âme, nous désirons contempler le regard de Jésus miséricordieux, pour trouver dans la profondeur de ce regard le reflet de sa vie, ainsi que la lumière de la grâce que, tant de fois déjà, nous avons reçue et que Dieu nous réserve pour tous les jours et pour le dernier jour. (…) Je prie afin que cette église soit toujours un lieu d’annonce du message de l’amour miséricordieux de Dieu ; un lieu de conversion et de pénitence ; un lieu de célébration de l’Eucharistie, source de la miséricorde ; un lieu de prière et d’imploration assidue de la miséricorde pour nous et pour le monde. » (Homélie, 17.08.2002) 

« L’heure est venue où le message de la Divine Miséricorde doit répandre l’espérance dans les cœurs et devenir l’étincelle d’une nouvelle civilisation :  la civilisation de l’amour. » (Homélie18.08.2002)

Providentiellement, Jean-Paul II meurt le samedi soir du 2 avril 2005, à 21h37, lorsque la liturgie célèbre déjà la fête du dimanche par la Messe anticipée, à cette date-là fête de la Divine Miséricorde. Cette coïncidence confirme à quel point Jean-Paul II est un Pape et un apôtre de la Divine Miséricorde.

Son successeur cite quelques mois plus tard un passage du texte que Jean-Paul II avait préparé pour le dimanche 3 avril 2005, fête de la Divine Miséricorde : « Le Pape avait écrit :  « Le Seigneur ressuscité offre en don à l’humanité, qui semble parfois égarée et dominée par le pouvoir du mal, par l’égoïsme et par la peur, son amour qui pardonne, qui réconcilie et ouvre à nouveau l’âme à l’espérance. C’est l’amour qui convertit les cœurs et qui donne la paix ». Dans ce dernier texte, qui est comme un testament, le Pape ajoutait :  « Combien le monde a besoin de compréhension et d’accueillir la Divine Miséricorde ! » » (Homélie de Benoît XVI, 26.03.2006)


Et moi, est-ce que j’invoque la Miséricorde de Dieu, pour moi et pour le monde ? Est-ce que je fais confiance à Dieu ? Est-ce que je fais connaître le message de la Divine Miséricorde autour de moi ? Est-ce que je pratique la miséricorde à travers mes actions, mes paroles et mes prières ? Est-ce que j’ai recours à la confession pour me rapprocher de Dieu et m’améliorer ?


Références :
Jean Paul II – Témoin d’espérance, George Weigel, Editions Jean-Claude Lattès, 2005
Jean-Paul II – La biographie, Andrea Riccardi, Parole et Silence, 2014
Pope John Paul II, The biography, Tad Szulc, Scribner, 1995
GP : Giovanni Paolo II – Ricordi di un Papa Santo, Piero Marini in dialogo con Luigi Maria Epicoco, Editrice Tau, 2014
JA : J’ai vécu avec un saint, Stanislaw Dziwisz, entretiens avec Gian Franco Svidercoschi, Editions du Cerf, 2014
PJ : Petit Journal de Sœur Faustine – La Miséricorde de Dieu dans mon âme, Sœur Faustine, Editions Hovine, 2010
ED : Entrez dans l’Espérance, avec Vittorio Messori, Editions Plon/Mame, 1994
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques