Le Carême peut être perçu de différentes manières : contraintes, sacrifices, période austère, passage obligé pour un chrétien pratiquant, et bien d’autres encore. Saint Jean-Paul II, sportif aussi longtemps qu’il l’a pu, y voit une occasion de s’entraîner à la vie chrétienne authentique : « (…) la période du Carême (…) représente (…) un « temps fort » d’entraînement spirituel et de service généreux à nos frères (…). » (Homélie, Mercredi des Cendres, 25.02.2004, site du Vatican) « (…) C’est un temps qui revêt une importance fondamentale tant dans l’Année liturgique que dans la vie spirituelle du chrétien. (…) » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 16.02.1994, site du Vatican)

 

Le Carême – un entraînement chrétien

Voici un programme d’entraînement basé sur les paroles de Saint Jean-Paul II. Il résume ce qu’est « (…) le Carême, un chemin de prière, de pénitence et d’authentique ascèse chrétienne. (…) » (Homélie, Mercredi des Cendres, 25.02.2004, site du Vatican)

Askesis, en grec, signifie entraînement, un mot familier à Saint Jean-Paul II qui est un randonneur en montagne depuis son plus jeune âge, avec souvent des passages en montée, son sac sur le dos. Ainsi, il nous explique à sa manière l’«(…) « Ascèse »:  le mot lui-même évoque l’image d’une montée vers des sommets élevés. Cela comporte nécessairement des sacrifices et des renoncements. Il faut en effet réduire à l’essentiel l’équipage pour ne pas surcharger le voyage ; il faut être disposés à affronter toutes les difficultés et surmonter tous les obstacles pour atteindre l’objectif établi. Pour devenir d’authentiques disciples du Christ, il est nécessaire de renoncer à soi-même, de prendre sa croix chaque jour et de le suivre (cf. Lc 9, 23). C’est le chemin difficile de la sainteté, que chaque baptisé est appelé à parcourir. Depuis toujours, l’Église indique certains instruments utiles pour marcher sur cette voie. C’est avant tout l’humble et docile adhésion à la volonté de Dieu accompagnée d’une prière incessante ; ce sont les formes pénitentielles typiques de la tradition chrétienne, comme l’abstinence, le jeûne, la mortification et le renoncement également à des biens en soi légitimes; ce sont les gestes concrets d’accueil à l’égard du prochain, que (…) l’Évangile évoque à travers la parole « aumône ». Tout cela est reproposé avec une plus grande intensité au cours de la période du Carême (…). » (Homélie, Mercredi des Cendres, 25.02.2004, site du Vatican)

 

Le Carême et la prière

Dans ce parcours ardu souvent en montée, l’étape de la prière est fondamentale. « (…) La prière nous relie au Christ et fait ainsi de tous les hommes des frères. (…) » (Message pour le Carême 1994, site du Vatican)

« (…) entrons avec confiance dans l’itinéraire du Carême, animés par le désir d’une prière plus intense (…) Dans la prière du « Notre Père », avec la simplicité caractéristique des enfants, nous nous adressons à Dieu en l’appelant, comme Jésus nous l’a enseigné, « Abba », Père. Notre Père ! Au cours du Carême, répétons fréquemment cette prière, répétons-la avec un élan profond. En appelant Dieu « Notre Père », nous nous reconnaîtrons comme ses enfants et nous nous sentirons frères entre nous. De cette façon, il nous sera plus facile d’ouvrir notre cœur (…). » (Message pour le Carême 2004, site du Vatican)

« (…) Le temps liturgique du Carême, période de conversion et de renouveau spirituel, nous invite avec plus d’intensité à trouver chaque jour du temps pour prier. La prière vous fera expérimenter (…) la joie de rencontrer le Seigneur ; donnera sérénité et réconfort (…). » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 16.02.1994, site du Vatican)

La prière donne un sens profond et une aide au choix de se rapprocher de Dieu et de faire le bien : « (…) Le temps de Carême est le temps favorable, donné par le Seigneur, pour renouveler notre démarche de conversion et fortifier en nous la foi, l’espérance et la charité, pour entrer dans l’Alliance voulue par Dieu et pour connaître un temps de grâce et de réconciliation. (…) » (Message pour le Carême 1994, site du Vatican)

« « Ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » (Mt 6, 4.6.18). Cette parole de Jésus est adressée à chacun de nous au début de notre chemin quadragésimal. Nous le commençons par l’imposition des cendres, geste pénitentiel austère, si cher à la tradition chrétienne. Il souligne la conscience de l’homme pécheur face à la majesté et à la sainteté de Dieu. Dans le même temps, il manifeste sa disponibilité à accueillir et à traduire en choix concrets l’adhésion à l’Évangile. Les formules qui l’accompagnent sont très éloquentes. La première, tirée du Livre de la Genèse :  « Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (cf. 3, 19), évoque la condition humaine actuelle, placée sous le signe de la caducité et de la limite. La seconde reprend les paroles de l’Évangile :  « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 15), qui constituent un appel pressant à changer de vie. Les deux formules nous invitent à entrer dans le Carême dans une attitude d’écoute et de conversion sincère. L’Évangile souligne que le Seigneur « voit dans le secret », c’est-à-dire qu’il scrute le cœur. Les gestes extérieurs de pénitence ont une valeur s’ils sont l’expression d’une attitude intérieure, s’ils manifestent la ferme volonté de s’éloigner du mal et de parcourir la voie du bien. C’est ici que réside le sens profond de l’ascèse chrétienne. (…) » (Homélie, Mercredi des Cendres, 25.02.2004, site du Vatican)

 

La pénitence du Carême

Comment faire cette ascèse ? Saint Jean-Paul II explique, à part la prière, plusieurs autres éléments : « « Mortifiez cette part de vous-mêmes qui appartient à la terre. » (1 Co 3, 5.) L’exhortation de l’apôtre Paul a un ton tout particulièrement actuel en (…) temps de Carême (…) : un temps tout spécialement marqué par la pénitence (…). La vie chrétienne est entièrement une vie de mortification. L’Église établit par ses règles, avec la sagesse d’une mère,  » … des jours de pénitence durant lesquels les fidèles s’adonnent de manière spéciale à la prière, se livrent aux œuvres de piété et de charité, se sacrifient en accomplissant plus fidèlement leurs propres devoirs et, surtout, en observant le jeûne et l’abstinence ». (Code de droit canonique, canon 1249.) Puis, durant le Carême, en plus de « l’abstinence de la viande et d’autres nourritures selon les dispositions de la Conférence épiscopale du lieu » (canon 1251), chaque vendredi, l’Église impose pour notre bien spirituel « le jeûne et l’abstinence le mercredi des Cendres (…) et le vendredi de la Passion et de la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ » (ibid.). Et il s’agit de préceptes que l’on devrait considérer comme un minimum indispensable : tout un style de pénitence devrait accompagner le déroulement de la vie de foi et se concrétiser en gestes précis, fruits de la générosité. (…) » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 07.03.1984, site du Vatican)

« (…) Il faut ajouter à ceci que la douleur – celle qui est subie avec résignation et celle qui est librement voulue pour une pleine conformation à la proposition évangélique – doit être vécue en union avec le Christ pour prendre part à sa Passion, sa Mort et sa Résurrection. De cette manière le chrétien pourra dire avec saint Paul : « En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j’éprouve pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son corps, qui est l’Église. » (Col 1, 24.) » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 07.03.1984, site du Vatican)

Le modèle par excellence est le Christ : « (…)  En se faisant « obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix » (Ph 2,8), Jésus a pris sur lui la souffrance humaine et l’a éclairée de la lumière éclatante de sa résurrection. Par sa mort, il a, pour toujours, vaincu la mort. Durant le Carême, nous nous préparons à revivre le Mystère pascal qui projette une lumière d’espérance sur toute notre existence, même dans ses aspects les plus complexes et les plus douloureux. La Semaine Sainte nous proposera à nouveau ce mystère de salut à travers les rites suggestifs du Triduum pascal. (…) » (Message pour le Carême 2004, site du Vatican)

 

La fraternité et la solidarité du Carême

Ces efforts et sacrifices, proportionnés aux possibilités de chacun, ont un lien direct avec l’amour du prochain, en les offrant à Dieu pour lui, mais aussi en dégageant du temps et des moyens de s’entraider.

« (…) Donner de notre superflu et même de notre nécessaire n’est pas toujours un élan spontané de notre nature. C’est bien pour cette raison qu’il nous fait ouvrir sans cesse des yeux fraternels sur la personne et la vie de nos semblables, stimuler en nous-mêmes cette faim et cette soif de partage, de justice, de paix, afin de passer réellement aux actes qui contribueront à secourir les personnes et les populations durement éprouvées. (…) « Que chacun donne selon ce qu’il a décidé dans son cœur, non d’une manière chagrine ou contrainte ; car Dieu aime qui donne avec joie ». Cette exhortation de saint Paul aux Corinthiens est tout à fait d’actualité (2 Co 9, 7). Puissiez-vous éprouver profondément la joie pour la nourriture partagée, pour l’hospitalité offerte à l’étranger, pour les secours apportés à la promotion humaine des pauvres, pour le travail procuré aux chômeurs, pour l’exercice honnête et courageux de vos responsabilités civiques et socio-professionnelles, pour la paix vécue dans le sanctuaire familial et dans toutes vos relations humaines ! C’est tout cela, l’Amour de Dieu auquel nous devons nous convertir. Amour inséparable du service si souvent urgent de notre prochain. (…) » (Message pour le Carême 1984, site du Vatican)

« (…) Nous sommes appelés à nous ressaisir. (…) En ce temps de Carême, j’invite donc avant tout au partage (…). Nul ne peut être rejeté au nom de sa différence, de sa faiblesse ou de sa pauvreté. Au contraire, les diversités sont des richesses pour la construction commune. (…) La foi exige le partage avec ses semblables. La solidarité matérielle est une expression essentielle et première de la charité fraternelle : elle donne à chacun les moyens de subsister et de conduire sa vie. La terre et ses richesses appartiennent à tous. (…) Dans les heures douloureuses que nous vivons, il ne suffit sans doute pas de prendre sur son superflu, mais bien de transformer ses comportements et ses modes de consommation, afin de prélever sur son nécessaire et de ne garder que l’essentiel, pour que tous puissent vivre dans la dignité. Faisons jeûner nos désirs parfois immodérés de posséder, afin d’offrir à notre prochain ce qui lui manque radicalement. Le jeûne des riches doit devenir la nourriture des pauvres (cf. S. Léon le Grand, Homélie 20 sur le jeûne). (…) » (Message pour le Carême 1994, site du Vatican)

 

Le lien entre le Carême et la Miséricorde Divine

A part le fait d’imiter la Miséricorde Divine, en faisant le bien en union avec Dieu et en nous rapprochant de Lui par la prière, il y a entre autres le pardon que Lui nous accorde : « (…) Par le rite suggestif de l’imposition des Cendres, commence le temps sacré du Carême, durant lequel la liturgie renouvelle aux croyants l’appel à une conversion radicale, dans la confiance en la miséricorde divine. (…) » (Message pour le Carême 2004, site du Vatican)

« (…) le Carême est le temps pendant lequel Jésus nous fait ressentir plus fortement l’invitation à entrer dans son mystère, qui nous prépare à la Semaine Sainte et à Pâques. “Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos” (Mt 11, 28). N’ayons pas peur de nous présenter au Christ chargés de nos infidélités : lui est le Rédempteur ! A ceux qui le critiquaient pour sa bonté et sa compassion envers les publicains et les pécheurs, il répliquait : “Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades… je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.” (Mt 9, 12-13). Dieu veut que tous soient sauvés. Les paraboles connues de l’enfant prodigue, de la brebis perdue et de la drachme perdue veulent justement faire comprendre que, malgré le mal sévissant sur l’histoire humaine, Dieu reste toujours Celui qui pardonne : “il y aura de la joie dans le Ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.” (Lc 15, 7). Dieu est vainqueur du mal avec sa miséricorde infinie. Et c’est devant un tel amour miséricordieux que doivent se réveiller en nous le désir de la conversion et la soif d’une vie nouvelle. (…) » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 16.02.1994, site du Vatican)

« (…) Le Carême est donc un temps de forte réflexion sur les Vérités éternelles et de fermes propos d’une conversion chrétienne authentique. (…) la vie de l’homme sur la terre est toujours une lutte contre le mal, une lutte qui passe par le cœur de l’homme. Saint Paul, dans la Lettre aux Romains, décrit ainsi cette lutte intérieure : “En effet, ma façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c’est cela que je fais. … ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien, mais pas de l’accomplir. Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas.” (Rm 7, 15.18b-19). C’est l’expérience de chacun de nous ! Seul le Christ, le Rédempteur, peut nous soustraire à la défaite, en nous donnant les armes de la victoire, que le même Apôtre montre du doigt dans la Lettre aux Éphésiens : “Pour cela, prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon.” (cf. Ep 6, 11-16). Ce que saint Paul écrit trouve une confirmation supplémentaire dans la réalité de nos jours. Certains événements tristes de la chronique contemporaine font réfléchir et préoccupent. Ils sont le fruit de décisions intimes de l’homme, jaillies dans le contexte de cette lutte entre le bien et le mal qui se déroule dans les profondeurs de chaque conscience, mais qui se manifeste aussi dans les rapports entre les êtres humains. Le bien, comme le mal, sont “contagieux” (…). » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 16.02.1994, site du Vatican)

« (…) Est-il permis d’oublier que le monde est à construire et non à détruire ? En un mot, le Christ souffre avec toutes les victimes de la misère matérielle, morale et spirituelle. (…) » (Message pour le Carême 1984, site du Vatican)

« (…) Mais tout part du cœur ; c’est surtout ici que se réalise la “conversion” à laquelle nous sommes appelés en ce temps de prière, de jeûne et de pénitence. Le Carême invite les croyants à prendre au sérieux l’avertissement de Jésus : “Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition : et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent.” (Mt 7, 13). Quelle est la “porte grande”, quel est le “large chemin” dont parle Jésus ? C’est la porte de l’autonomie morale, c’est la voie de l’orgueil intellectuel : combien, aussi parmi les chrétiens, vivent dans l’indifférence, en s’adaptant à la mentalité du monde et en cédant aux flatteries du péché ! Le Carême est le temps propice pour revoir sa propre existence, pour reprendre la participation aux Sacrements avec une volonté renouvelée, pour formuler des résolutions plus déterminées de vie nouvelle, en acceptant, comme Jésus l’enseigne, de passer par la porte étroite et le chemin exigu qui conduisent à la vie éternelle (cf. Mt 7, 14). (…) » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 16.02.1994, site du Vatican)

 

Le Carême – un temps propice à la confession

Parmi les sacrements, un particulièrement en lien avec la conversion est la confession : Le Carême est « (…) un temps où l’Église invite les fidèles à s’approcher plus fréquemment, et avec plus de ferveur, du sacrement de la pénitence (…). » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 07.03.1984, site du Vatican)

« (…) Le sacrement de la réconciliation lui-même, tout en offrant le pardon des fautes, ne supprime pas complètement la difficulté que le chrétien éprouve à réaliser la loi inscrite dans le cœur de l’homme et perfectionnée par la Révélation : cette loi, même si elle est intériorisée par le don de l’Esprit-Saint, laisse normalement la possibilité du péché et même une certaine inclination à celui-ci (…). En conséquence, la vie humaine et chrétienne se révèle toujours comme une « lutte » contre le mal (cf. Concile Vatican II Gaudium et spes, n. 13 et 19). Un sérieux effort d’ascétisme s’impose donc pour que le fidèle se rende toujours plus capable d’aimer Dieu et le prochain en cohérente harmonie avec sa propre situation d’être né à nouveau dans le Christ. (…) » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 07.03.1984, site du Vatican)

Dans cet effort d’ascétisme, Saint Jean-Paul II rappelle un point souvent oublié voire négligé de la confession : « (…) je voudrais attirer l’attention sur cette pénitence particulière liée au sacrement du pardon et qu’on appelle communément « satisfaction ». Cette pratique, il faut la redécouvrir dans sa signification la plus profonde. Peut-être faut-il également qu’elle soit rendue plus significative et plus dense qu’elle ne l’est souvent dans l’usage courant. Sollicité par l’interpellation de Dieu, le pécheur s’est approché du sacrement de la miséricorde et il a obtenu le pardon de ses propres péchés. Toutefois, avant l’absolution, il a écouté l’indication de pratiques pénitentielles qu’il devra, avec la grâce du Seigneur, réaliser dans sa vie. On ne se trouve pas devant une sorte de « prix » qu’il faudrait « payer » pour l’inestimable don que Dieu nous fait en nous libérant de nos fautes. La « satisfaction » est plutôt l’expression d’une existence rénovée qui, avec une nouvelle aide de Dieu, tend à sa propre réalisation concrète. C’est pourquoi, dans ses manifestations pratiques, elle ne devrait pas se limiter au seul domaine de la prière mais agir dans les divers secteurs où le péché a dévasté l’homme. (…) De plus, la « satisfaction », non seulement acquiert une particulière efficacité par son lien avec le sacrement de la pénitence et par le fait qu’elle en découle, mais elle révèle aussi les riches significations que la mortification possède dans la perspective de la foi. On ne répétera jamais assez que le christianisme n’est pas un « état de douleur » qui a sa propre fin en soi. Au contraire, le christianisme est une joie et une paix (cf. Col 3, 15) qui comprennent et exigent le sacrifice. (…) » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 07.03.1984, site du Vatican)

 

Allons-y !

« (…) Chers Frères et Sœurs, en ce temps de Carême (…), convertissons-nous encore, réconcilions-nous plus sincèrement avec Dieu et avec nos frères. (…) » (Message pour le Carême 1984, site du Vatican)

« (…) entrons avec confiance dans l’itinéraire du Carême, animés par le désir d’une prière plus intense, de la pénitence et d’une plus grande attention envers les personnes qui sont dans le besoin. (…) » (Message pour le Carême 2004, site du Vatican)

« (…) Que la très Sainte Vierge Marie obtienne à nous tous la force de nous comporter comme des “enfants de lumière”, “qui a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité” (cf. Eph 5, 8-9). (…) » (Audience générale, Mercredi des Cendres, 16.02.1994, site du Vatican)

 

A nous de nous en remettre à la Miséricorde Divine pour nous rapprocher de Dieu, par la prière, les sacrements, en particulier la confession, et d’en tirer la force pour nous détacher des biens matériels afin de les utiliser avec sagesse, pour affronter nos épreuves et pour aider notre prochain à affronter les siennes.

 

Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres, encycliques (traductions de l’italien quand texte indisponible en français)